Petitsciseaux dâor et dâargent MĂšre vous attend au bout du champ Pour y manger du lait caillĂ© Que la souris a barbotĂ© Pendant une heure de temps, Petite souris, va tâen ! Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + CrĂ©er mon blog. Grimmonimus Grimmonimus est un petit personnage qui vit dans un arbre, l'arbre des chansons et
Lâoiseau se niche dans les chansons depuis la nuit des temps. de Ă la volette » jusquâĂ Jacques PrĂ©vert et en passant par LâEurovision oĂč Marie Myriam portait le symbole haut. Les chansons qui se sont inspirĂ©es de ce thĂšme rĂ©current sont si nombreuses quâil y en a pour tous les goĂ»ts. Certaines trop mĂ©connues, dâautres trop connues... "A la volette "est une chanson ancienne devenue une comptine et qui passait de troubadour en troubadour et de poĂštes en poĂšte pou ĂȘtre chantĂ©e dans tout le pays "A la volette". Depuis, le petit oiseau a fait bien du chemin dans la chanson. Rares sont les artistes qui ne lâont pas cĂ©lĂ©brĂ©. Lâoiseau associĂ© Ă lâenfance Evidemment, il y a "Lâenfant et lâoiseau" qui permit Ă la France de gagner lâEurovision en 1977 sur un texte pauvre et naĂŻf mais qui sut convaincre le jury, la jolie bouille enfantine de Marie Myriam et son art scĂ©nique nâayant pu quâemporter la dĂ©cision dĂ©finitive. Mais dâautres chansons associent lâenfance et lâoiseau. "Lâaigle noir" de Barbara serait une Ă©vocation pudique dâune enfance incestueuse. Les voix pures de la chorale dâenfants "Vox Angeli" magnifient "Lâoiseau", un air reconnu par ceux qui suivaient le feuilleton "Belle et SĂ©bastien" dans les annĂ©es 60. Je connais les brumes claires La neige rose des matins dâhiver Je pourrais te retrouver Le liĂšvre blanc quâon ne voit jamais Mais lâoiseau, lâoiseau sâest envolĂ© Et moi jamais je ne le trouverais Les puristes prĂ©fĂšreront peut-ĂȘtre la version en noir et blanc de lâĂ©poque RenĂ© Simard. 40 ans ont passĂ© depuis ! Quâest-devenu lâoiseau ? Le thĂšme est repris avec succĂšs dans "Emilie Jolie" Le flambeau est trĂšs tĂŽt repris par une petite fille qui fait sa premiĂšre apparition Ă la tĂ©lĂ©vision Ă "lâEcole des fans" de Jacques Martin, une petite fille le promise Ă une grande carriĂšre. La vidĂ©o se regarde avec Ă©motion, la petite est trop "craquante". Lâoiseau et PrĂ©vert ! Lâoiseau est familier aux poĂšmes de Jacques PrĂ©vert. On peut dire quâil fut le compagnon de route du poĂšte Ă tous moments de sa vie. Extrait du "Roi et lâOiseau", la chanson des petits oiseaux Thomas Fersen a mis en chanson le poĂšme "Pour toi mon amour" de PrĂ©vert. Lâexcellent album sâappellera "Le bal des oiseaux" du nom du titre phare. Les grands ont chantĂ© les oiseaux Michel Fugain "Fais comme lâoiseau" pas de lien ici tout le monde connaĂźt ! Georges Brassens "Les oiseaux de passage", tirĂ© de la Chanson des gueux du poĂšte Jean Richepin. Pierret Perret "Ouvrez la cage aux oiseaux" mais aussi et mieux "Lâoiseau dans lâallĂ©e" Lâoiseau a servi de thĂšme tiroir-caisse pour des tubes variĂ©toches. Quelques-un Ă©mergent uun peu de la mĂ©diocritĂ© racoleuse. En vrac Vous connaissiez "ça fait rire les oiseaux" ? Voici, "ça fait peur aux oiseaux" de Nicole Louvier. De belles trouvailles Et surtout ce magnifique "La priĂšre de lâoiseau" interprĂ©tĂ©e par une voix cachĂ©e dans lâombre, dans un recoin perdu du web oĂč nul ne semble aller. Les voix se cachent-elles pour chanter les oiseaux ? Le texte est de Robert de Montesquiou Seigneur vous avez mis la force dans mes ailes, La grĂące dans mon vol,et lâĂ©lan dans mon coeur, Mes dĂ©parts sont lĂ©gers,mes retours sont fidĂšles Si je sais des hivers,Ă©vitez la rigueur Mes nids portent bonheur aux toits quâils enguirlandent, La plume que je perds,calfeutre un autre abri Ma vitesse de flĂšche,et dont les airs se fendent est comme un jet de fleur dâou sortirait un cri Je couve les berceaux et je veille la tombe je hais tout ce qui rampe et jâaime en libertĂ© Et lâardent Sainte-Esprit qui fut une colombe Au ciel mâaccueillera dans son nid de clartĂ©, Seigneur vous avez mis la force dans mes ailes La grĂące dans mon vol,et lâĂ©lan dans mon coeur, Mes dĂ©parts sont lĂ©gers,mes retours sont fidĂšles Si je sais des hivers,Ă©vitez la rigueur Ă©vitez la rigueur.. On le voit donc, lâoiseau s inspirĂ© tous les styles de la chanson française. Parfois, câest lâoiseau lui-mĂȘme, parfois ce nâest que le symbole bon comme chez Mireille Mathieu "Milles colombes" ou mauvais comme ce funeste "Oiseau noir" de Barbara. Le filon de lâoiseau a aussi bien servi les tiroirs-caisse de la mĂ©diocre variĂ©tĂ©. Dâautre fois, lâoiseau est utilisĂ© pour dĂ©signer lâhomme comme "Les oiseaux de passage de Brassens. Il est temps de laisser lâoiseau reprendre son envol dans un bruissement dâaile...
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1 La mort des oiseaux - François CoppĂ©e 1842-1908 Le soir, au coin du feu, jâai pensĂ© bien des fois, A la mort dâun oiseau, quelque part, dans les bois, Pendant les tristes jours de lâhiver monotone Les pauvres nids dĂ©serts, les nids quâon abandonne, ****** Se balancent au vent sur le ciel gris de fer. Oh ! comme les oiseaux doivent mourir lâhiver ! Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs dĂ©licats squelettes. ****** Dans le gazon dâavril oĂč nous irons courir. Est-ce que " les oiseaux se cachent pour mourir ? " Promenades et IntĂ©rieurs 2 Un vol passant de hĂ©rons lents Emile Verhaeren Parabole Parmi lâĂ©tang dâor sombre Et les nĂ©nuphars blancs, Un vol passant de hĂ©rons lents Laisse tomber des ombres. * Elles sâouvrent et se ferment sur lâeau Toutes grandes, comme des mantes ; Et le passage des oiseaux, lĂ -haut, SâindĂ©finise, ailes ramantes. * Un pĂȘcheur grave et thĂ©orique Tend vers elles son filet clair, Ne voyant pas quâelles battent dans lâair Les larges ailes chimĂ©riques, * Ni que ce quâil guette, le jour, la nuit, Pour le serrer en des mailles dâennui, En bas, dans les vases, au fond dâun trou, Passe dans la lumiĂšre, insaisissable et fou. Emile Verhaeren, Les bords de la route 3 Lâalbatros - Charles Baudelaire Souvent pour sâamuser, les hommes dâĂ©quipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. ****** A peine les ont-ils dĂ©posĂ©s sur les planches, Que ces rois de lâazur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons, traĂźner Ă cĂŽtĂ© dâeux. ****** Ce voyageur ailĂ©, comme il est gauche et veule ! Lui naguĂšre si beau, quâil est comique et laid ! Lâun agace son bec avec un brĂ»le-gueule, Lâautre mime, en boitant, lâinfirme qui volait ! ****** Le PoĂšte est semblable au prince des nuĂ©es Qui hante la tempĂȘte et se rit de lâarcher ; ExilĂ© sur le sol au milieu des huĂ©es, Ses ailes de gĂ©ant lâempĂȘchent de marcher. 4 La nichĂ©e sous le portail - Victor Hugo 1. Si tu entres dans lâĂ©glise Va, mais regarde doucement Sous la vieille voĂ»te grise Ce petit nid innocent. 2. Aux grands temples oĂč lâon prie Le martinet, frais et pur, Suspend la maçonnerie Qui contient le plus dâazur. 3. La couvĂ©e est dans la mousse Du portail qui sâattendrit ; Elle sent sa chaleur douce Des ailes de JĂ©sus-Christ. 4. LâĂ©glise oĂč lâombre flamboie, Vibre, Ă©mue Ă ces doux bruits ; Les oiseaux sont pleins de joie, La pierre est pleine de nuit. 5. Les saints, graves personnages, Sous les porches palpitants Aiment ces doux voisinages Du baiser et du printemps 6. Les vierges et les prophĂštes Se penchent dans lâĂąpre tour Sur ces ruches dâoiseaux faites Pour le divin miel amour 7. Lâoiseau se perche sur lâange ; LâapĂŽtre rit sous lâarceau, Bonjour saint ! dit la mĂ©sange Le saint dit " Bonjour, oiseau " 8. Les cathĂ©drales sont belles Et hautes sous le ciel bleu ; Mais le nid des hirondelles Est lâĂ©difice de Dieu Les contemplations 5 Le cygne - Sully Prudhomme 1839-1907 Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse lâonde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges dâavril qui croulent au soleil ; ****** Mais ferme et dâun blanc mat, vibrant sous le zĂ©phyr, Sa grande aile lâentraĂźne ainsi quâun lent navire. Il dresse son beau col au-dessus des roseaux, Le plonge, le promĂšne allongĂ© sur les eaux. Le courbe gracieux comme un profil dâacanthe, Il cache son bec noir dans sa gorge Ă©clatante. ****** TantĂŽt le long des pins, sĂ©jour dâombre et de paix, Il serpente et laissant les herbages Ă©pais TraĂźner derriĂšre lui comme une chevelure, Il va dâune tardive et languissante allure. ****** TantĂŽt il pousse au large et loin du bois obscur, Superbe, gouvernant du cĂŽtĂ© de lâazur, Il choisit pour fĂȘter sa blancheur quâil admire, La place Ă©blouissante oĂč le soleil se mire. ****** Puis quand les bords de lâeau ne se distinguent plus, A lâheure oĂč toute forme est un spectre confus, Lâoiseau dans le lac sombre oĂč sous lui se reflĂšte La splendeur dâune nuit lactĂ©e et violette, Comme un vase dâargent parmi les diamants, Dort, la tĂȘte sous lâaile, entre deux firmaments. Les solitudes 6 Les hiboux - Charles Baudelaire *** Sous les ifs noirs qui les abritent, Les hiboux se tiennent rangĂ©s, Ainsi que des dieux Ă©trangers, Dardant leur oeil rouge. Ils mĂ©ditent ! ****** Sans remuer, ils se tiendront JusquâĂ lâheure mĂ©lancolique OĂč poussant le soleil oblique, Les tĂ©nĂšbres sâĂ©tabliront. ****** Leur attitude au sage enseigne, Quâil faut en ce monde quâil craigne Le tumulte et le mouvement. ****** Lâhomme ivre dâune ombre qui passe Porte toujours le chĂątiment Dâavoir voulu changer de place. Les Fleurs du mal 7 Le portrait dâun oiseau - Jacques PrĂ©vert 1903-1976 Peindre dâabord une cage avec une porte ouverte, Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin. *** Se cacher derriĂšre lâarbre, silencieusement sans bouger... Parfois lâoiseau arrive vite, ou bien des annĂ©es aprĂšs, Ne pas se dĂ©courager attendre. *** Si lâoiseau arrive, attendre que lâoiseau pĂ©nĂštre dans sa cage, fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, Puis effacer un Ă un tous les barreaux... Peindre ensuite le vert feuillage, la fraĂźcheur du vent, la poussiĂšre du soleil, le bruit des bĂȘtes, de lâherbe dans la chaleur de lâĂ©tĂ©. *** Si lâoiseau chante câest bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de lâoiseau et vous Ă©crivez votre nom dans un coin du tableau. Paroles - Lettres Ă Elsa Henriquez 8 Le sommeil du Condor - Leconte de Lisle Par delĂ lâescalier des raides CordillĂšres, Par delĂ les brouillards hantĂ©s des aigles noirs, Plus haut que les sommets creusĂ©s en entonnoirs OĂč bout le flux sanglant des laves familiĂšres, ****** Lâenvergure pendante et rouge par endroits, Le vaste Oiseau, tout plein dâune morne indolence, Regarde lâAmĂ©rique et lâespace en silence, Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids. ****** Du continent muet, elle sâest emparĂ©e Des sables aux coteaux, des gorges aux versants, De cime en cime, elle enfle en tourbillons croissants, Le lourd dĂ©bordement de sa haute marĂ©e. ****** Lui, comme un spectre, seul au front du pic altier, BaignĂ© dâune lueur qui saigne sur la neige Il attend cette mer sinistre qui lâassiĂšge Elle arrive, elle dĂ©ferle et le couvre en entier. ****** Dans lâabĂźme sans fond la Croix Australe allume Sur les cĂŽtes du ciel son phare constellĂ©. Il rĂąle de plaisir, il agite sa plume, Il Ă©rige son cou musculeux et pelĂ©, ****** Il sâenlĂšve en fouettant lâĂąpre neige des Andes, Dans un cri rauque, il monte oĂč nâatteint pas le vent, Et loin du globe noir, loin de lâastre vivant, Il dort dans lâair glacĂ©, les ailes toutes grandes. PoĂšmes barbares 9 Le faisan dorĂ© Auguste ANGELLIER 1848-1911 Quand le Faisan dorĂ© courtise sa femelle, Et fait, pour lâĂ©blouir, la roue, il Ă©tincelle De feux plus chatoyants quâun oiseau de vitrail. Dressant sa huppe dâor, hĂ©rissant son camail Couleur dâaube et zĂ©brĂ© de rayures dâĂ©bĂšne, Gonflant suri plastron rouge ardent, il se promĂšne, Chaque aile soulevĂ©e, en hautaines allures ; Son plumage sâemplit de lueurs, les marbrures De son col vert bronzĂ©, lâourlet dâor de ses pennes, Lâincarnat de son dos, les splendeurs incertaines De sa queue oĂč des grains serrĂ©s de vermillon Sont alternĂ©s avec des traits noirs sur un fond De riche, somptueuse et lucide amĂ©thyste, Tout sâallume, tout luit... ****** ... Et, sur ces yeux muants de claires pierreries Sâunissant, se brisant en des joailleries Que sertissent le bronze et lâacier, et lâargent, Court encore un frisson dâor mobile et changeant, Qui naĂźt, sâĂ©tale, fuit, se rĂ©trĂ©cit, tressaille, Ăclate, glisse, meurt, coule, ondule, sâĂ©caille, SâĂ©carte en lacis dâor, en plaques dâor sâĂ©ploie, Palpite, sâalanguit, se disperse, poudroie, Et dâun insaisissable et fĂ©erique rĂ©seau Enveloppe le corps enflammĂ© de lâoiseau. 10 Le rossignol - Alphonse Lamartine 1. Quant ta voix, cĂ©leste prĂ©lude Aux silences des belles nuits, Barde ailĂ© de ma solitude Tu ne sais pas que je te suis ! 2. MĂȘme si lâastre des nuits se penche Aux bords des monts pour tâĂ©couter, Tu te caches de branche en branche, Comme si tu voulais lâimiter. 3. Ah ! ta voix touchante ou sublime Est trop pure pour ce bas milieu Cette musique qui tâanime Est un instinct qui monte Ă Dieu, 4. Tes gazouillements, ton murmure, Sont un mĂ©lange harmonieux Des plus doux bruits de la nature Du plus beau chant des cieux. 5. Tu prends les sons que tu recueilles Dans les cris que rĂ©pĂšte lâĂ©cho, Dans les frĂ©missements des feuilles, Dans les gazouillements des flots, 6. Dans les feuilles oĂč tremblent des larmes, Ces fraĂźches haleines des bois, O nature ! elles ont trop de charmes Pour nâavoir pas aussi ta voix. 7. Dans les chuchotements et plaintes Qui sortent la nuit des rameaux, Dans les voix des vagues Ă©teintes Sur le sable ou dans les roseaux ! 8. Alors, cette voix mystĂ©rieuse Va charmer les oreilles des anges, Quand leurs soupirs dans la nuit pieuse Monte vers Dieu comme une louange 9. Elle est la voix dâune nature Qui nâest quâamour et puretĂ© Un brĂ»lant et divin murmure Lâhymne flottant des nuits dâĂ©tĂ©. 11 FidĂšles hirondelles - Sully Prudhomme 1. Toi qui peux monter solitaire Au ciel, sans gravir les sommets, Et dans les vallons de la terre Descendre et planer dans lâair, 2. Toi qui, sans te pencher au fleuve OĂč nous ne puisons quâĂ genoux Peux aller boire, avant quâil ne pleuve Au nuage trop haut pour nous ; 3. Toi qui pars au dĂ©clin des roses Et reviens au nid printanier, FidĂšle aux deux meilleures choses LâindĂ©pendance et le foyer. 4. Comme toi, mon Ăąme sâĂ©lĂšve Et tout Ă coup rase le sol Elle suit avec lâaile du rĂȘve Les beaux mĂ©andres de ton vol. 5. Sâil lui faut aussi des voyages, Il lui faut son nid chaque jour, Elle a tes deux besoins sauvages Vivre libre dans lâintense amour. Stances la vie intĂ©rieure 12 Petite Alouette AndrĂ© Theuriet 1833-1907 Le jour commence Ă peine Ă blanchir les collines, Dans la plaine qui dort encore, Au long des prĂ©s bordĂ©s de sureau et dâĂ©pines, Le soleil aux traits dâor Nâa pas encore changĂ© la brume en perles fines. *** Et dĂ©jĂ , secouant dans les sillons de blĂ© Tes ailes engourdies, Alouette, tu pars, le gosier tout gonflĂ© De jeunes mĂ©lodies, Et tu vas saluer le jour renouvelĂ©. *** Dans lâair te balançant, tu montes et tu chantes, Et tu montes toujours. Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ; Il semble quâaux alentours Ton chant ajoute encore des clartĂ©s plus puissantes. *** Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur, Tu fuis allĂšgre et libre, Tu nâes plus pour mes yeux dĂ©jĂ quâun point obscur, Mais toujours ta voix vibre ; On dirait la chanson lointaine de lâazur... *** O charme aĂ©rien !... Alouette, alouette, Est-ce du souffle heureux Qui remue en Avril les fleurs de violettes Ou du rythme amoureux Des mondes Ă©toilĂ©s, que ta musique est faite ? *** Tout sâĂ©veille Ă ta voix le rude laboureur Qui pousse sa charrue, Le vieux berger courbĂ© qui traverse rĂȘveur La grande friche nue, Se sentent rajeunis et retrouvent du coeur. *** Sur tes ailes tu prends les larmes de la terre A chaque aube du jour, Et des hauteurs du ciel par un joyeux mystĂšre, Tu nous rends en retour Des perles de gaietĂ© pleuvant dans ta lumiĂšre. La chanson des bois 13 Les mouettes - Jules LemaĂźtre 1853-1914 Par les couchants sereins et calmes, les mouettes Vont mĂȘlant sur la mer leur vol entrecroisĂ©, Tels des gris souvenirs pleines de douceurs secrĂštes Voltigeant dans un coeur souffrant, mais apaisĂ©. *** Lâune, dans les clartĂ©s rouges et violettes, Dâun coucher de soleil, fend le ciel embrasĂ©, Une autre comme un trait, plonge dans les eaux muettes Ou se suspend au flot lentement balancĂ©. *** Nul oiseau vagabond nâa de plus longues ailes De plus libres destins, ni dâamours plus fidĂšles Pour le pays des flots noirs, cuivrĂ©s, bleus ou verts *** Et jâaime leurs Ă©bats, car les mouettes grises Que berce la marĂ©e et quâenivrent les brises Sont les grands papillons qui butinent les mers. 14 Les oies sauvages Guy de Maupassant Tout est muet, lâoiseau ne jette plus ses cris. La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris. Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant Fouillent du bec la neige et tachent sa pĂąleur. *** VoilĂ quâĂ lâhorizon sâĂ©lĂšve une clameur ! Elle approche, elle vient câest la tribu des oies. Ainsi quâun trait lancĂ©, toutes, le cou tendu, Allant toujours plus vite, en leur vol Ă©perdu, Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante. *** Le guide qui conduit ces pĂšlerins des airs DelĂ les ocĂ©ans, les bois et les dĂ©serts, Comme pour exciter leur allure trop lente, De moment en moment jette son cri perçant. *** Comme un double ruban la caravane ondoie, Bruit Ă©trangement, et par le ciel dĂ©ploie Son grand triangle ailĂ© qui va sâĂ©largissant. *** Mais leurs frĂšres captifs rĂ©pandus dans la plaine, Engourdis par le froid, cheminent gravement. Un enfant en haillons en sifflant les promĂšne, Comme de lourds vaisseaux balancĂ©s lentement. *** Ils entendent le cri de la tribu qui passe, Ils Ă©rigent leur tĂȘte ; et regardant sâenfuir Les libres voyageurs au travers de lâespace, Les captifs tout Ă coup se lĂšvent pour partir. *** Ils agitent en vain leurs ailes impuissantes, Et, dressĂ©s sur leurs pieds, sentent confusĂ©ment, A cet appel errant se lever grandissantes La libertĂ© premiĂšre au fond du coeur dormant, *** La fiĂšvre de lâespace et des tiĂšdes rivages. Dans les champs pleins de neige ils courent effarĂ©s, Et jetant par le ciel des cris dĂ©sespĂ©rĂ©s Ils rĂ©pondent longtemps Ă leurs frĂšres sauvages. Des Vers 15 Joli Chardonneret Joli Chardonneret tu es sorti de lâombre PosĂ© sur la rambarde pour venir me chanter Une ode Ă la Nature, au Soleil, au Printemps Tu es venu me dire que lâAmour est devant * Saute, vrille, vole Et mange toutes les graines que je tâai donnĂ©es Reviens sur mon balcon, recommence ton chant Qui mâenvahit toute entiĂšre Ces matins des beaux jours * Joli Chardonneret je te veux sur ma route dans ma jolie campagne au pied de mon balcon Elodie Santos, 2009 16 Lâhiver du rossignol NĂ©rĂ©e Beauchemin Pour accĂ©der Ă ce poĂšme, cliquer sur le titre 16 ci-dessus.
Lesparoles de la comptine Petit oiseau d'or et d'argent Petit oiseau d'or et d'argent Petit oiseau d'or et d'argent Ta mĂšre t'appelle
C'Ă©tait une petite musique Qui naquit un jour d'printemps De murmures nostalgiques D'un ruisseau d'or et d'argent. Elle partit dans la nature PortĂ©e sur l'aile des Ă©pis Les oiseaux dans la ramure L'Ă©coutĂšrent avec plaisir La suite des paroles ci-dessous Un rossignol dit Quelle chance ! Elle est dans ma voix J'vais porter cette romance Par-dessus les toits » Avec elle vite il s'envole En songeant Cet air bĂ©ni MĂ©rit'rait bien des paroles Des paroles de gĂ©nie. Je connais un grand poĂšte Qui vit seul dans la forĂȘt Il fait mĂȘme une drĂŽle de tĂȘte, Il est romantique Ă souhait. Je vais chanter ma musique Ă ce vieil ami Pour qu'il la rende poĂ©tique Ce soir Ă minuit Il trouv'ra une belle histoire Un amour qui fait rĂȘver Tout le monde voudra y croire Comme si c'Ă©tait arrivĂ©. » La suite des paroles ci-dessous Mais hĂ©las le grand poĂšte Depuis peu n'vivait plus lĂ Il Ă©tait dev'nu vedette De tĂ©lĂ© et d'cinĂ©ma Il tournait des pellicules Au cĆur d'Hollywood Et Boul'vard du CrĂ©puscule On disait is good ! » Quelle ne fut pas la dĂ©tresse De notre ami rossignol Il en conçut tant d'tristesse Qu'il perdit son si bĂ©mol. La forĂȘt fut si lointaine Et l'oiseau si fatiguĂ© Qu'il mourut le cĆur en peine Dans un bois du Lauraguais. C'est alors qu'un chat sauvage Vint manger son cĆur Toutes les bĂȘtes du voisinage En frĂ©mirent d'horreur⊠C'est ainsi qu'finit tragique L'histoire du bon rossignol Et de la petite musique Qui jamais n'eut de paroles. Pauvre petite musique ! Les internautes qui ont aimĂ© "La petite musique" aiment aussi
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comptine petit oiseau d or et d argent