Petitoiseau d'or et d'argent Chanson enfantine (French) Petit oiseau d'or et d'argent, Ta mÚre t'appelle au bout du champ Pour y manger du lait caillé Que la souris a barboté Pendant une heure de temps Petit oiseau va-t'en. Ouh. Little Bird of Gold and Silver Children's Song (English) Little bird of gold and silver Your mother calls you from the end

Refrain V'lĂ  l'bon vent, v'lĂ  l'joli vent V'lĂ  l'bon vent ma mie m'appelle V'lĂ  l'bon vent, v'lĂ  l'joli vent V'lĂ  l'bon vent ma mie m'attend DerriĂšre chez nous y'a un Ă©tang Trois beaux canards s'en vont baignant Refrain Le fils du Roi s'en va chassant Avec son beau fusil d'argent Refrain Visa le noir, tua le blanc - Ô fils du Roi, tu es mĂ©chant ! Refrain D'avoir tuĂ© mon canard blanc Par-dessous l'aile il perd son sang Refrain Par les yeux lui sort des diamants Et par le bec l'or et l'argent Refrain Toutes ses plumes s'en vont au vent Trois dames s'en vont les ramassant Refrain C'est pour en faire un lit de camp Pour y coucher tous les passants Refrain

Dansles vidéos suivantes, vous entendrez : - Les petits oiseaux, chanson à mimer avec les enfants (prévoir un petit peu de place pour ouvrir les ailes!) - Petit oiseau d'or et d'argent, jeu de doigts pour déplier les doigts de bébé et lui chatouiller la paume. - Cinq mésanges vertes, jeu de doigts pour un duo d'adulte et d'enfant. . Gestuelle et
Paroles de la chanson La Petite Musique par Charles Trenet C'Ă©tait une petite musique Qui naquit un jour d'printemps De murmures nostalgiques D'un ruisseau d'or et d'argent. Elle partit dans la nature PortĂ©e sur l'aile des Ă©pis Les oiseaux dans la ramure L'Ă©coutĂšrent avec plaisir Un rossignol dit Quelle chance ! Elle est dans ma voix J'vais porter cette romance Par-dessus les toits » Avec elle vite il s'envole En songeant Cet air bĂ©ni MĂ©rit'rait bien des paroles Des paroles de gĂ©nie. Je connais un grand poĂšte Qui vit seul dans la forĂȘt Il fait mĂȘme une drĂŽle de tĂȘte, Il est romantique Ă  souhait. Je vais chanter ma musique À ce vieil ami Pour qu'il la rende poĂ©tique Ce soir Ă  minuit Il trouv'ra une belle histoire Un amour qui fait rĂȘver Tout le monde voudra y croire Comme si c'Ă©tait arrivĂ©. » Mais hĂ©las le grand poĂšte Depuis peu n'vivait plus lĂ  Il Ă©tait dev'nu vedette De tĂ©lĂ© et d'cinĂ©ma Il tournait des pellicules Au cƓur d'Hollywood Et Boul'vard du CrĂ©puscule On disait is good ! » Quelle ne fut pas la dĂ©tresse De notre ami rossignol Il en conçut tant d'tristesse Qu'il perdit son si bĂ©mol. La forĂȘt fut si lointaine Et l'oiseau si fatiguĂ© Qu'il mourut le cƓur en peine Dans un bois du Lauraguais. C'est alors qu'un chat sauvage Vint manger son cƓur Toutes les bĂȘtes du voisinage En frĂ©mirent d'horreur
 C'est ainsi qu'finit tragique L'histoire du bon rossignol Et de la petite musique Qui jamais n'eut de paroles. Pauvre petite musique !
Petitsciseaux d’or et d’argent MĂšre vous attend au bout du champ Pour y manger du lait caillĂ© Que la souris a barbotĂ© Pendant une heure de temps, Petite souris, va t’en ! Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + CrĂ©er mon blog. Grimmonimus Grimmonimus est un petit personnage qui vit dans un arbre, l'arbre des chansons et
L’oiseau se niche dans les chansons depuis la nuit des temps. de Ă  la volette » jusqu’à Jacques PrĂ©vert et en passant par L’Eurovision oĂč Marie Myriam portait le symbole haut. Les chansons qui se sont inspirĂ©es de ce thĂšme rĂ©current sont si nombreuses qu’il y en a pour tous les goĂ»ts. Certaines trop mĂ©connues, d’autres trop connues... "A la volette "est une chanson ancienne devenue une comptine et qui passait de troubadour en troubadour et de poĂštes en poĂšte pou ĂȘtre chantĂ©e dans tout le pays "A la volette". Depuis, le petit oiseau a fait bien du chemin dans la chanson. Rares sont les artistes qui ne l’ont pas cĂ©lĂ©brĂ©. L’oiseau associĂ© Ă  l’enfance Evidemment, il y a "L’enfant et l’oiseau" qui permit Ă  la France de gagner l’Eurovision en 1977 sur un texte pauvre et naĂŻf mais qui sut convaincre le jury, la jolie bouille enfantine de Marie Myriam et son art scĂ©nique n’ayant pu qu’emporter la dĂ©cision dĂ©finitive. Mais d’autres chansons associent l’enfance et l’oiseau. "L’aigle noir" de Barbara serait une Ă©vocation pudique d’une enfance incestueuse. Les voix pures de la chorale d’enfants "Vox Angeli" magnifient "L’oiseau", un air reconnu par ceux qui suivaient le feuilleton "Belle et SĂ©bastien" dans les annĂ©es 60. Je connais les brumes claires La neige rose des matins d’hiver Je pourrais te retrouver Le liĂšvre blanc qu’on ne voit jamais Mais l’oiseau, l’oiseau s’est envolĂ© Et moi jamais je ne le trouverais Les puristes prĂ©fĂšreront peut-ĂȘtre la version en noir et blanc de l’époque RenĂ© Simard. 40 ans ont passĂ© depuis ! Qu’est-devenu l’oiseau ? Le thĂšme est repris avec succĂšs dans "Emilie Jolie" Le flambeau est trĂšs tĂŽt repris par une petite fille qui fait sa premiĂšre apparition Ă  la tĂ©lĂ©vision Ă  "l’Ecole des fans" de Jacques Martin, une petite fille le promise Ă  une grande carriĂšre. La vidĂ©o se regarde avec Ă©motion, la petite est trop "craquante". L’oiseau et PrĂ©vert ! L’oiseau est familier aux poĂšmes de Jacques PrĂ©vert. On peut dire qu’il fut le compagnon de route du poĂšte Ă  tous moments de sa vie. Extrait du "Roi et l’Oiseau", la chanson des petits oiseaux Thomas Fersen a mis en chanson le poĂšme "Pour toi mon amour" de PrĂ©vert. L’excellent album s’appellera "Le bal des oiseaux" du nom du titre phare. Les grands ont chantĂ© les oiseaux Michel Fugain "Fais comme l’oiseau" pas de lien ici tout le monde connaĂźt ! Georges Brassens "Les oiseaux de passage", tirĂ© de la Chanson des gueux du poĂšte Jean Richepin. Pierret Perret "Ouvrez la cage aux oiseaux" mais aussi et mieux "L’oiseau dans l’allĂ©e" L’oiseau a servi de thĂšme tiroir-caisse pour des tubes variĂ©toches. Quelques-un Ă©mergent uun peu de la mĂ©diocritĂ© racoleuse. En vrac Vous connaissiez "ça fait rire les oiseaux" ? Voici, "ça fait peur aux oiseaux" de Nicole Louvier. De belles trouvailles Et surtout ce magnifique "La priĂšre de l’oiseau" interprĂ©tĂ©e par une voix cachĂ©e dans l’ombre, dans un recoin perdu du web oĂč nul ne semble aller. Les voix se cachent-elles pour chanter les oiseaux ? Le texte est de Robert de Montesquiou Seigneur vous avez mis la force dans mes ailes, La grĂące dans mon vol,et l’élan dans mon coeur, Mes dĂ©parts sont lĂ©gers,mes retours sont fidĂšles Si je sais des hivers,Ă©vitez la rigueur Mes nids portent bonheur aux toits qu’ils enguirlandent, La plume que je perds,calfeutre un autre abri Ma vitesse de flĂšche,et dont les airs se fendent est comme un jet de fleur d’ou sortirait un cri Je couve les berceaux et je veille la tombe je hais tout ce qui rampe et j’aime en libertĂ© Et l’ardent Sainte-Esprit qui fut une colombe Au ciel m’accueillera dans son nid de clartĂ©, Seigneur vous avez mis la force dans mes ailes La grĂące dans mon vol,et l’élan dans mon coeur, Mes dĂ©parts sont lĂ©gers,mes retours sont fidĂšles Si je sais des hivers,Ă©vitez la rigueur Ă©vitez la rigueur.. On le voit donc, l’oiseau s inspirĂ© tous les styles de la chanson française. Parfois, c’est l’oiseau lui-mĂȘme, parfois ce n’est que le symbole bon comme chez Mireille Mathieu "Milles colombes" ou mauvais comme ce funeste "Oiseau noir" de Barbara. Le filon de l’oiseau a aussi bien servi les tiroirs-caisse de la mĂ©diocre variĂ©tĂ©. D’autre fois, l’oiseau est utilisĂ© pour dĂ©signer l’homme comme "Les oiseaux de passage de Brassens. Il est temps de laisser l’oiseau reprendre son envol dans un bruissement d’aile...
  1. брÎčሙαኻ áŠœĐŸŃ…
    1. ĐŁÎČ ŃĐșтչ аЎΞĐșŃ‚Đ°ŐŒáŠĐČ
    2. ŐÎžá‹šĐŸŃ‡Î±Őșуп Đ°Ń‰ŃƒÏˆĐ”
  2. Î“ŃƒáŒÏ… ŃĐœÎžÎșጆĐș гаáŒșа
  3. ĐĄ ÎœĐžŃˆá‰žĐżáŒ„ÎŽŐžÖ‚Đł ŃˆĐžŐŻŃÎ¶
accĂ©derĂ  votre compte de lecteur. Mot de passe oubliĂ© ? Suivez-nous ! 1 La mort des oiseaux - François CoppĂ©e 1842-1908 Le soir, au coin du feu, j’ai pensĂ© bien des fois, A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois, Pendant les tristes jours de l’hiver monotone Les pauvres nids dĂ©serts, les nids qu’on abandonne, ****** Se balancent au vent sur le ciel gris de fer. Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs dĂ©licats squelettes. ****** Dans le gazon d’avril oĂč nous irons courir. Est-ce que " les oiseaux se cachent pour mourir ? " Promenades et IntĂ©rieurs 2 Un vol passant de hĂ©rons lents Emile Verhaeren Parabole Parmi l’étang d’or sombre Et les nĂ©nuphars blancs, Un vol passant de hĂ©rons lents Laisse tomber des ombres. * Elles s’ouvrent et se ferment sur l’eau Toutes grandes, comme des mantes ; Et le passage des oiseaux, lĂ -haut, S’indĂ©finise, ailes ramantes. * Un pĂȘcheur grave et thĂ©orique Tend vers elles son filet clair, Ne voyant pas qu’elles battent dans l’air Les larges ailes chimĂ©riques, * Ni que ce qu’il guette, le jour, la nuit, Pour le serrer en des mailles d’ennui, En bas, dans les vases, au fond d’un trou, Passe dans la lumiĂšre, insaisissable et fou. Emile Verhaeren, Les bords de la route 3 L’albatros - Charles Baudelaire Souvent pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. ****** A peine les ont-ils dĂ©posĂ©s sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons, traĂźner Ă  cĂŽtĂ© d’eux. ****** Ce voyageur ailĂ©, comme il est gauche et veule ! Lui naguĂšre si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brĂ»le-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! ****** Le PoĂšte est semblable au prince des nuĂ©es Qui hante la tempĂȘte et se rit de l’archer ; ExilĂ© sur le sol au milieu des huĂ©es, Ses ailes de gĂ©ant l’empĂȘchent de marcher. 4 La nichĂ©e sous le portail - Victor Hugo 1. Si tu entres dans l’église Va, mais regarde doucement Sous la vieille voĂ»te grise Ce petit nid innocent. 2. Aux grands temples oĂč l’on prie Le martinet, frais et pur, Suspend la maçonnerie Qui contient le plus d’azur. 3. La couvĂ©e est dans la mousse Du portail qui s’attendrit ; Elle sent sa chaleur douce Des ailes de JĂ©sus-Christ. 4. L’église oĂč l’ombre flamboie, Vibre, Ă©mue Ă  ces doux bruits ; Les oiseaux sont pleins de joie, La pierre est pleine de nuit. 5. Les saints, graves personnages, Sous les porches palpitants Aiment ces doux voisinages Du baiser et du printemps 6. Les vierges et les prophĂštes Se penchent dans l’ñpre tour Sur ces ruches d’oiseaux faites Pour le divin miel amour 7. L’oiseau se perche sur l’ange ; L’apĂŽtre rit sous l’arceau, Bonjour saint ! dit la mĂ©sange Le saint dit " Bonjour, oiseau " 8. Les cathĂ©drales sont belles Et hautes sous le ciel bleu ; Mais le nid des hirondelles Est l’édifice de Dieu Les contemplations 5 Le cygne - Sully Prudhomme 1839-1907 Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges d’avril qui croulent au soleil ; ****** Mais ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zĂ©phyr, Sa grande aile l’entraĂźne ainsi qu’un lent navire. Il dresse son beau col au-dessus des roseaux, Le plonge, le promĂšne allongĂ© sur les eaux. Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe, Il cache son bec noir dans sa gorge Ă©clatante. ****** TantĂŽt le long des pins, sĂ©jour d’ombre et de paix, Il serpente et laissant les herbages Ă©pais TraĂźner derriĂšre lui comme une chevelure, Il va d’une tardive et languissante allure. ****** TantĂŽt il pousse au large et loin du bois obscur, Superbe, gouvernant du cĂŽtĂ© de l’azur, Il choisit pour fĂȘter sa blancheur qu’il admire, La place Ă©blouissante oĂč le soleil se mire. ****** Puis quand les bords de l’eau ne se distinguent plus, A l’heure oĂč toute forme est un spectre confus, L’oiseau dans le lac sombre oĂč sous lui se reflĂšte La splendeur d’une nuit lactĂ©e et violette, Comme un vase d’argent parmi les diamants, Dort, la tĂȘte sous l’aile, entre deux firmaments. Les solitudes 6 Les hiboux - Charles Baudelaire *** Sous les ifs noirs qui les abritent, Les hiboux se tiennent rangĂ©s, Ainsi que des dieux Ă©trangers, Dardant leur oeil rouge. Ils mĂ©ditent ! ****** Sans remuer, ils se tiendront Jusqu’à l’heure mĂ©lancolique OĂč poussant le soleil oblique, Les tĂ©nĂšbres s’établiront. ****** Leur attitude au sage enseigne, Qu’il faut en ce monde qu’il craigne Le tumulte et le mouvement. ****** L’homme ivre d’une ombre qui passe Porte toujours le chĂątiment D’avoir voulu changer de place. Les Fleurs du mal 7 Le portrait d’un oiseau - Jacques PrĂ©vert 1903-1976 Peindre d’abord une cage avec une porte ouverte, Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin. *** Se cacher derriĂšre l’arbre, silencieusement sans bouger... Parfois l’oiseau arrive vite, ou bien des annĂ©es aprĂšs, Ne pas se dĂ©courager attendre. *** Si l’oiseau arrive, attendre que l’oiseau pĂ©nĂštre dans sa cage, fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, Puis effacer un Ă  un tous les barreaux... Peindre ensuite le vert feuillage, la fraĂźcheur du vent, la poussiĂšre du soleil, le bruit des bĂȘtes, de l’herbe dans la chaleur de l’étĂ©. *** Si l’oiseau chante c’est bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l’oiseau et vous Ă©crivez votre nom dans un coin du tableau. Paroles - Lettres Ă  Elsa Henriquez 8 Le sommeil du Condor - Leconte de Lisle Par delĂ  l’escalier des raides CordillĂšres, Par delĂ  les brouillards hantĂ©s des aigles noirs, Plus haut que les sommets creusĂ©s en entonnoirs OĂč bout le flux sanglant des laves familiĂšres, ****** L’envergure pendante et rouge par endroits, Le vaste Oiseau, tout plein d’une morne indolence, Regarde l’AmĂ©rique et l’espace en silence, Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids. ****** Du continent muet, elle s’est emparĂ©e Des sables aux coteaux, des gorges aux versants, De cime en cime, elle enfle en tourbillons croissants, Le lourd dĂ©bordement de sa haute marĂ©e. ****** Lui, comme un spectre, seul au front du pic altier, BaignĂ© d’une lueur qui saigne sur la neige Il attend cette mer sinistre qui l’assiĂšge Elle arrive, elle dĂ©ferle et le couvre en entier. ****** Dans l’abĂźme sans fond la Croix Australe allume Sur les cĂŽtes du ciel son phare constellĂ©. Il rĂąle de plaisir, il agite sa plume, Il Ă©rige son cou musculeux et pelĂ©, ****** Il s’enlĂšve en fouettant l’ñpre neige des Andes, Dans un cri rauque, il monte oĂč n’atteint pas le vent, Et loin du globe noir, loin de l’astre vivant, Il dort dans l’air glacĂ©, les ailes toutes grandes. PoĂšmes barbares 9 Le faisan dorĂ© Auguste ANGELLIER 1848-1911 Quand le Faisan dorĂ© courtise sa femelle, Et fait, pour l’éblouir, la roue, il Ă©tincelle De feux plus chatoyants qu’un oiseau de vitrail. Dressant sa huppe d’or, hĂ©rissant son camail Couleur d’aube et zĂ©brĂ© de rayures d’ébĂšne, Gonflant suri plastron rouge ardent, il se promĂšne, Chaque aile soulevĂ©e, en hautaines allures ; Son plumage s’emplit de lueurs, les marbrures De son col vert bronzĂ©, l’ourlet d’or de ses pennes, L’incarnat de son dos, les splendeurs incertaines De sa queue oĂč des grains serrĂ©s de vermillon Sont alternĂ©s avec des traits noirs sur un fond De riche, somptueuse et lucide amĂ©thyste, Tout s’allume, tout luit... ****** ... Et, sur ces yeux muants de claires pierreries S’unissant, se brisant en des joailleries Que sertissent le bronze et l’acier, et l’argent, Court encore un frisson d’or mobile et changeant, Qui naĂźt, s’étale, fuit, se rĂ©trĂ©cit, tressaille, Éclate, glisse, meurt, coule, ondule, s’écaille, S’écarte en lacis d’or, en plaques d’or s’éploie, Palpite, s’alanguit, se disperse, poudroie, Et d’un insaisissable et fĂ©erique rĂ©seau Enveloppe le corps enflammĂ© de l’oiseau. 10 Le rossignol - Alphonse Lamartine 1. Quant ta voix, cĂ©leste prĂ©lude Aux silences des belles nuits, Barde ailĂ© de ma solitude Tu ne sais pas que je te suis ! 2. MĂȘme si l’astre des nuits se penche Aux bords des monts pour t’écouter, Tu te caches de branche en branche, Comme si tu voulais l’imiter. 3. Ah ! ta voix touchante ou sublime Est trop pure pour ce bas milieu Cette musique qui t’anime Est un instinct qui monte Ă  Dieu, 4. Tes gazouillements, ton murmure, Sont un mĂ©lange harmonieux Des plus doux bruits de la nature Du plus beau chant des cieux. 5. Tu prends les sons que tu recueilles Dans les cris que rĂ©pĂšte l’écho, Dans les frĂ©missements des feuilles, Dans les gazouillements des flots, 6. Dans les feuilles oĂč tremblent des larmes, Ces fraĂźches haleines des bois, O nature ! elles ont trop de charmes Pour n’avoir pas aussi ta voix. 7. Dans les chuchotements et plaintes Qui sortent la nuit des rameaux, Dans les voix des vagues Ă©teintes Sur le sable ou dans les roseaux ! 8. Alors, cette voix mystĂ©rieuse Va charmer les oreilles des anges, Quand leurs soupirs dans la nuit pieuse Monte vers Dieu comme une louange 9. Elle est la voix d’une nature Qui n’est qu’amour et puretĂ© Un brĂ»lant et divin murmure L’hymne flottant des nuits d’étĂ©. 11 FidĂšles hirondelles - Sully Prudhomme 1. Toi qui peux monter solitaire Au ciel, sans gravir les sommets, Et dans les vallons de la terre Descendre et planer dans l’air, 2. Toi qui, sans te pencher au fleuve OĂč nous ne puisons qu’à genoux Peux aller boire, avant qu’il ne pleuve Au nuage trop haut pour nous ; 3. Toi qui pars au dĂ©clin des roses Et reviens au nid printanier, FidĂšle aux deux meilleures choses L’indĂ©pendance et le foyer. 4. Comme toi, mon Ăąme s’élĂšve Et tout Ă  coup rase le sol Elle suit avec l’aile du rĂȘve Les beaux mĂ©andres de ton vol. 5. S’il lui faut aussi des voyages, Il lui faut son nid chaque jour, Elle a tes deux besoins sauvages Vivre libre dans l’intense amour. Stances la vie intĂ©rieure 12 Petite Alouette AndrĂ© Theuriet 1833-1907 Le jour commence Ă  peine Ă  blanchir les collines, Dans la plaine qui dort encore, Au long des prĂ©s bordĂ©s de sureau et d’épines, Le soleil aux traits d’or N’a pas encore changĂ© la brume en perles fines. *** Et dĂ©jĂ , secouant dans les sillons de blĂ© Tes ailes engourdies, Alouette, tu pars, le gosier tout gonflĂ© De jeunes mĂ©lodies, Et tu vas saluer le jour renouvelĂ©. *** Dans l’air te balançant, tu montes et tu chantes, Et tu montes toujours. Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ; Il semble qu’aux alentours Ton chant ajoute encore des clartĂ©s plus puissantes. *** Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur, Tu fuis allĂšgre et libre, Tu n’es plus pour mes yeux dĂ©jĂ  qu’un point obscur, Mais toujours ta voix vibre ; On dirait la chanson lointaine de l’azur... *** O charme aĂ©rien !... Alouette, alouette, Est-ce du souffle heureux Qui remue en Avril les fleurs de violettes Ou du rythme amoureux Des mondes Ă©toilĂ©s, que ta musique est faite ? *** Tout s’éveille Ă  ta voix le rude laboureur Qui pousse sa charrue, Le vieux berger courbĂ© qui traverse rĂȘveur La grande friche nue, Se sentent rajeunis et retrouvent du coeur. *** Sur tes ailes tu prends les larmes de la terre A chaque aube du jour, Et des hauteurs du ciel par un joyeux mystĂšre, Tu nous rends en retour Des perles de gaietĂ© pleuvant dans ta lumiĂšre. La chanson des bois 13 Les mouettes - Jules LemaĂźtre 1853-1914 Par les couchants sereins et calmes, les mouettes Vont mĂȘlant sur la mer leur vol entrecroisĂ©, Tels des gris souvenirs pleines de douceurs secrĂštes Voltigeant dans un coeur souffrant, mais apaisĂ©. *** L’une, dans les clartĂ©s rouges et violettes, D’un coucher de soleil, fend le ciel embrasĂ©, Une autre comme un trait, plonge dans les eaux muettes Ou se suspend au flot lentement balancĂ©. *** Nul oiseau vagabond n’a de plus longues ailes De plus libres destins, ni d’amours plus fidĂšles Pour le pays des flots noirs, cuivrĂ©s, bleus ou verts *** Et j’aime leurs Ă©bats, car les mouettes grises Que berce la marĂ©e et qu’enivrent les brises Sont les grands papillons qui butinent les mers. 14 Les oies sauvages Guy de Maupassant Tout est muet, l’oiseau ne jette plus ses cris. La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris. Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant Fouillent du bec la neige et tachent sa pĂąleur. *** VoilĂ  qu’à l’horizon s’élĂšve une clameur ! Elle approche, elle vient c’est la tribu des oies. Ainsi qu’un trait lancĂ©, toutes, le cou tendu, Allant toujours plus vite, en leur vol Ă©perdu, Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante. *** Le guide qui conduit ces pĂšlerins des airs DelĂ  les ocĂ©ans, les bois et les dĂ©serts, Comme pour exciter leur allure trop lente, De moment en moment jette son cri perçant. *** Comme un double ruban la caravane ondoie, Bruit Ă©trangement, et par le ciel dĂ©ploie Son grand triangle ailĂ© qui va s’élargissant. *** Mais leurs frĂšres captifs rĂ©pandus dans la plaine, Engourdis par le froid, cheminent gravement. Un enfant en haillons en sifflant les promĂšne, Comme de lourds vaisseaux balancĂ©s lentement. *** Ils entendent le cri de la tribu qui passe, Ils Ă©rigent leur tĂȘte ; et regardant s’enfuir Les libres voyageurs au travers de l’espace, Les captifs tout Ă  coup se lĂšvent pour partir. *** Ils agitent en vain leurs ailes impuissantes, Et, dressĂ©s sur leurs pieds, sentent confusĂ©ment, A cet appel errant se lever grandissantes La libertĂ© premiĂšre au fond du coeur dormant, *** La fiĂšvre de l’espace et des tiĂšdes rivages. Dans les champs pleins de neige ils courent effarĂ©s, Et jetant par le ciel des cris dĂ©sespĂ©rĂ©s Ils rĂ©pondent longtemps Ă  leurs frĂšres sauvages. Des Vers 15 Joli Chardonneret Joli Chardonneret tu es sorti de l’ombre PosĂ© sur la rambarde pour venir me chanter Une ode Ă  la Nature, au Soleil, au Printemps Tu es venu me dire que l’Amour est devant * Saute, vrille, vole Et mange toutes les graines que je t’ai donnĂ©es Reviens sur mon balcon, recommence ton chant Qui m’envahit toute entiĂšre Ces matins des beaux jours * Joli Chardonneret je te veux sur ma route dans ma jolie campagne au pied de mon balcon Elodie Santos, 2009 16 L’hiver du rossignol NĂ©rĂ©e Beauchemin Pour accĂ©der Ă  ce poĂšme, cliquer sur le titre 16 ci-dessus. Lesparoles de la comptine Petit oiseau d'or et d'argent Petit oiseau d'or et d'argent Petit oiseau d'or et d'argent Ta mĂšre t'appelle

C'Ă©tait une petite musique Qui naquit un jour d'printemps De murmures nostalgiques D'un ruisseau d'or et d'argent. Elle partit dans la nature PortĂ©e sur l'aile des Ă©pis Les oiseaux dans la ramure L'Ă©coutĂšrent avec plaisir La suite des paroles ci-dessous Un rossignol dit Quelle chance ! Elle est dans ma voix J'vais porter cette romance Par-dessus les toits » Avec elle vite il s'envole En songeant Cet air bĂ©ni MĂ©rit'rait bien des paroles Des paroles de gĂ©nie. Je connais un grand poĂšte Qui vit seul dans la forĂȘt Il fait mĂȘme une drĂŽle de tĂȘte, Il est romantique Ă  souhait. Je vais chanter ma musique À ce vieil ami Pour qu'il la rende poĂ©tique Ce soir Ă  minuit Il trouv'ra une belle histoire Un amour qui fait rĂȘver Tout le monde voudra y croire Comme si c'Ă©tait arrivĂ©. » La suite des paroles ci-dessous Mais hĂ©las le grand poĂšte Depuis peu n'vivait plus lĂ  Il Ă©tait dev'nu vedette De tĂ©lĂ© et d'cinĂ©ma Il tournait des pellicules Au cƓur d'Hollywood Et Boul'vard du CrĂ©puscule On disait is good ! » Quelle ne fut pas la dĂ©tresse De notre ami rossignol Il en conçut tant d'tristesse Qu'il perdit son si bĂ©mol. La forĂȘt fut si lointaine Et l'oiseau si fatiguĂ© Qu'il mourut le cƓur en peine Dans un bois du Lauraguais. C'est alors qu'un chat sauvage Vint manger son cƓur Toutes les bĂȘtes du voisinage En frĂ©mirent d'horreur
 C'est ainsi qu'finit tragique L'histoire du bon rossignol Et de la petite musique Qui jamais n'eut de paroles. Pauvre petite musique ! Les internautes qui ont aimĂ© "La petite musique" aiment aussi

. 115 2 471 456 389 75 38 487

comptine petit oiseau d or et d argent