CroyanceQue Tout Objet À Une Âme La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre A Les solutions pour CROYANCE QUE TOUT OBJET À UNE ÂME de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle La maxime connais-toi toi-mĂȘme » est attribuĂ©e Ă  diffĂ©rents auteurs par diverses sources. Elle se trouve cependant toujours reliĂ©e Ă  ce que la tradition grecque nomme les Sept Sages », sept personnalitĂ©s aux aspects lĂ©gendaires, issus de diffĂ©rentes rĂ©gions de la GrĂšce des VIIe et VIe siĂšcles avant notre Ăšre et connus pour leurs paroles aux sonoritĂ©s grec, la formule Connais-toi toi-mĂȘme » s’écrit ΓΜΞÎč ΔαυΜ Gnothi seautonElle a trouvĂ© une traduction latine qui, elle aussi, fit fortune nosce te les tĂ©moignages dont nous disposons, cette formule Ă©tait gravĂ©e quelque part dans le temple d’Apollon Ă  Delphes oĂč les Grecs venaient Ă©couter les oracles de la Pythie Ă  cĂŽtĂ© d’une autre formule gnomique issue de la tradition des Sept Sages Rien de trop » ΜηΎáœČΜ áŒ„ÎłÎ±Îœ, MĂšden agan. Cependant, comme le note Jean Bousquet nĂ© en 1932, le gnothi seauton Ă©tait une maxime tombĂ©e, dĂšs l’époque de Socrate [c’est-Ă -dire dans la seconde moitiĂ© du Ve siĂšcle avant notre Ăšre], et bien plus encore aprĂšs lui, dans le domaine public, et affichĂ©e’ au gymnase Ă  l’usage des jeunes gens qui venaient y exercer leur corps et leur esprit. »Les Grecs aimaient en effet parsemer les lieux publics de formules de sagesse, on peut penser par exemple au fameux Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » inscrit Ă  l’entrĂ©e de l’ formule a connu une grande fortune et on la retrouve tout au long de l’histoire de la pensĂ©e occidentale. Le premier Ă  en avoir fait un objet constant de sa mĂ©ditation est Platon 427 – 348 av. Elle est explicitement prĂ©sente dans plusieurs de ses dialogues l’Alcibiade 124b, le Charmide 164c-d, le PhĂšdre 230a-b, le PhilĂšbe 48c-d. Les stoĂŻciens et les nĂ©oplatoniciens* la commenteront amplement. Puis elle passera en terre chrĂ©tienne et s’y maintiendra. On peut noter par exemple sa prĂ©sence toute particuliĂšre au XIIe dans un contexte humaniste et renaissant de retour aux cet article, nous nous concentrerons sur ses interprĂ©tations antiques les plus toi-mĂȘme explication traditionnelle Connais-toi toi-mĂȘme » est, au sens originel, un appel Ă  la mesure. Se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est connaĂźtre sa nature mortelle et ses limites. C’est l’une des grandes leçons des premiers textes de la littĂ©rature grecque il faut se garder de la dĂ©mesure, de l’᜕ÎČρÎč hubris. L’homme doit demeurer dans les limites de ce qui est humain et ne pas chercher Ă  devenir un dieu. Se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est ainsi se savoir homme et ne pas chercher Ă  ĂȘtre plus que cela. Celui qui connaĂźt ses limites pense et agit droitement et opportunĂ©ment, ce que les Grecs dĂ©signe d’un verbe au sens profond et riche Ï†ÏÎżÎœÎ”áż–Îœ phronein. SubstantivĂ©, ce verbe donne le terme φρΜηÎč phronĂšsis, qui est l’objet d’un dialogue de Platon, le Charmide oĂč la maxime delphique est d’ailleurs commentĂ©e, et devient la vertu centrale de l’éthique aristotĂ©licienne, souvent traduite par le terme prudence ».Un exemple parmi d’autre de dĂ©mesure ou mĂ©connaissance de ses limites nous est fourni par CrĂ©on, roi de ThĂšbes, oncle d’Antigone, IsmĂšne, EtĂ©ocle et Polynice les enfants d’ƒdipe et Jocaste, qui refuse toute sĂ©pulture Ă  son neveu Polynice, et finit par condamner Ă  une mort horrible sa niĂšce Antigone, aprĂšs que celle-ci a bravĂ© son interdit. EntraĂźnĂ© au-delĂ  des bornes humaines, CrĂ©on a oubliĂ© les dieux et leurs lois, il ne peut que sombrer dans le malheur son fils, amant d’Antigone, se suicide, puis sa femme. Ainsi, le chƓur tragique conclut l’Antigone de Sophocle par un appel Ă  la sagesse et Ă  la connaissance de nos limites La prudence ᜞ Ï†ÏÎżÎœÎ”áż–Îœ, to phronein est de beaucoup la premiĂšre condition du bonheur. Il ne faut jamais commettre d’impiĂ©tĂ© envers les dieux. Les orgueilleux voient leurs grands mots payĂ©s par les grands coups du sort, et ce n’est qu’avec les annĂ©es qu’ils apprennent la Antigone, 1347-1353C’est en s’appuyant sur cette source tragique » que Pierre Aubenque, l’un des grands spĂ©cialistes français d’Aristote, propose son interprĂ©tation du gnothi seauton En dĂ©pit de toutes les interprĂ©tations modernes qui ont cru y reconnaĂźtre l’invitation faite Ă  l’homme de dĂ©couvrir en lui-mĂȘme le pouvoir de la rĂ©flexion, cette formule n’a jamais signifiĂ© autre chose, jusqu’à Socrate [
], que ceci, qui est tout diffĂ©rent connais ta portĂ©e, qui est limitĂ©e ; sache que tu es un mortel, et non un dieu. Le connais-toi toi-mĂȘme’ ne nous invite pas Ă  trouver en nous-mĂȘmes le fondement de toutes choses, mais nous rappelle, au contraire, Ă  la conscience de notre finitude il est la formule la plus haute de la prudence grecque, c’est-Ă -dire de la sagesse des Aubenque, La prudence chez Aristote, p. 166On comprend mieux pourquoi Connais-toi toi-mĂȘme » et Rien de trop » se trouvaient cĂŽte Ă  cĂŽte dans le temple de Delphes !À lire en cliquant ici que s’est-il passĂ© au procĂšs de Socrate ?Le connais-toi toi-mĂȘme » platonicienHĂ©ritier de cette interprĂ©tation tragique et mythique du gnothi seauton, Platon lui a donnĂ© une centralitĂ© et une signification tout Ă  fait le PhĂšdre, il fait dire Ă  Socrate que la connaissance de soi est la premiĂšre des connaissances Ă  acquĂ©rir, avant tout autre connaissance. Elle constitue ainsi ce qu’on appelle une propĂ©deutique, c’est-Ă -dire une prĂ©paration en vue d’études plus approfondies. Socrate critique ceux qui consument leurs jours en de stĂ©riles Ă©tudes, alors mĂȘme qu’ils ne se connaissent pas eux-mĂȘmes Quant Ă  moi, je n’ai pas du tout de loisir pour ces recherches, et la raison, mon ami, c’est que je n’ai pas pu encore me connaĂźtre moi-mĂȘme, comme le commande l’inscription de Delphes, et qu’il me semble ridicule que, m’ignorant moi-mĂȘme, je cherche Ă  connaĂźtre des choses Ă©trangĂšres. C’est pourquoi je laisse de cĂŽtĂ© toutes ces histoires et je m’en rapporte lĂ -dessus Ă  la croyance commune ; et, comme je l’ai dit tout Ă  l’heure, au lieu d’examiner ces phĂ©nomĂšnes, je m’examine moi-mĂȘme ; je veux savoir si je suis un monstre plus compliquĂ© et plus aveugle que Typhon [un gĂ©ant puissant et violent qui dĂ©fia Zeus], ou un ĂȘtre plus doux et plus simple et qui tient de la nature une part de lumiĂšre et de PhĂšdre, 230a-bLa rĂ©fĂ©rence Ă  l’orgueilleux Typhon est peut-ĂȘtre le signe que Platon a encore Ă  l’esprit l’appel tragique Ă  la mesure. Cependant, l’interrogation concernant la possible part de lumiĂšre et de divinitĂ© » qui se trouverait en l’homme nous indique la nouvelle voie qu’il a ouverte dans la tradition interprĂ©tative du connais-toi toi-mĂȘme ».Dans l’Alcibiade, un texte de jeunesse entiĂšrement consacrĂ© Ă  la connaissance de soi et qui deviendra dans les Ă©coles nĂ©oplatoniciennes romaines le premier ouvrage Ă  lire par les nouveaux Ă©tudiants, la maxime delphique trouve une interprĂ©tation renouvelĂ©e. Dans ce dialogue, Socrate aide Alcibiade, bel et jeune aristocrate ambitieux d’AthĂšnes, Ă  prendre conscience de l’étendue de son ignorance. Pris de court, celui-ci se demande alors par oĂč commencer son Ă©ducation. Socrate lui rĂ©pond Allons, homme de toute bĂ©atitude, Ă©coute-moi, Ă©coute l’inscription de Delphes, et connais-toi toi-mĂȘme, comme quoi c’est lĂ  l’objet de ton dĂ©fi » 124b. S’ensuit une discussion serrĂ©e qui amĂšne peu Ă  peu Ă  comprendre le sens de cette invitation Ă  la connaissance de soi se connaĂźtre soi-mĂȘme, ce n’est pas connaĂźtre son corps, ni le composĂ© de son Ăąme et de son corps, mais c’est connaĂźtre son Ăąme seule et, plus encore, la connaĂźtre Ă  travers la divinitĂ© qui en est comme le miroir du fait de l’identitĂ© de nature qu’elles partagent C’est de l’essence divine en effet que tiennent le savoir et la pensĂ©e, et quiconque y regarde et en connaĂźt toute la divine substance, divinitĂ© et pensĂ©e, va Ă©galement prendre de lui-mĂȘme la connaissance la plus intense. [
] C’est donc dans la divinitĂ© que nous regarderons, et ainsi ce miroir dont la beautĂ© surpasse tous les miroirs humains nous servira Ă  regarder dans l’excellence propre de l’esprit, si bien que nous aurons la plus intense vision, la plus exacte connaissance de Alcibiade, 133b-dPlaton propose ainsi une interprĂ©tation spirituelle de la maxime delphique. Se connaĂźtre soi-mĂȘme, c’est prendre conscience du fait que l’on est une Ăąme et non un corps, et que son Ăąme a quelque chose de divin, ou du moins participe Ă  ce qu’il y a de divin en ce monde. Cette interprĂ©tation platonicienne du gnothi seauton va nourrir une tradition riche et fĂ©conde jusque dans l’AntiquitĂ© tardive, Ă  la fois chez les stoĂŻciens et dans le nĂ©oplatonisme. Parmi de nombreux exemples, nous pouvons notamment citer deux textes Oui, efforce-toi, dit-il, et, sache-le bien, ce n’est pas toi qui es mortel, mais ton corps. Tu n’es pas, en effet, cet objet que dĂ©limite dans l’espace ton apparence extĂ©rieure, c’est l’ñme qui en chacun est l’ĂȘtre vĂ©ritable et non cette chose figurĂ©e que l’on peut toucher du doigt. Sache donc que tu es un ĂȘtre divin Deum te igitur scito esse. On peut appeler divin le principe qui vit en toi, qui est douĂ© de sentiment, de mĂ©moire, de prĂ©vision et qui dirige et gouverne le corps qui lui est soumis, comme le premier des dieux rĂ©git et gouverne le monde. Et tout de mĂȘme qu’un dieu Ă©ternel meut un monde en partie pĂ©rissable, une Ăąme immortelle meut un corps incapable de De Republica, VI, Le songe de Scipion »Qu’est-ce que le tyran ne pourra ni mettre dans les fers ni t’enlever ? Ta volontĂ© ᜎΜ Ï€ÏÎżÎ±ÎŻÏÎ”ÎčΜ, tĂšn proairesin. C’est lĂ  prĂ©cisĂ©ment la raison du prĂ©cepte ancien Connais-toi toi-mĂȘme. Il fallait, par tous les dieux, t’exercer dans les petites choses, commencer par elles, pour passer Ă  de plus grandes. — La tĂȘte me fait mal — Ne dis pas, hĂ©las ! — L’oreille me fait mal. — Ne dis pas, hĂ©las ! Je ne prĂ©tends point qu’il ne t’est pas permis de pousser un gĂ©missement ; mais ne gĂ©mis pas dans ton for-intĂ©rieur. Si ton esclave est lent Ă  t’apporter tes bandelettes, ne crie pas, ne te mets pas hors de toi, ne dis pas Tout le monde me hait ! Qui, en effet, ne haĂŻrait pas un pareil individu ! Marche droit et libre, en mettant dĂ©sormais ta confiance dans ces principes, et non dans ta force Entretiens, I, 18, 27Il ne faut pas interprĂ©ter cette injonction de maniĂšre subjective Avant de terminer, il est important de souligner que toute interprĂ©tation subjectiviste ou psychologiste du connais-toi toi-mĂȘme », mĂȘme en son sens platonicien, serait une erreur. Les modernes sont en effet facilement tentĂ©s d’interprĂ©ter le prĂ©cepte delphique d’une maniĂšre personnelle, comme connaissance de soi individuelle, connaissance de notre histoire et de nos traits de caractĂšre particuliers. Apprendre Ă  se connaĂźtre pourrait ainsi passer par une observation psychologique, une psychanalyse, ou plus simplement une quĂȘte de nos souvenirs d’enfance et de notre passĂ© soucieuse de toutes les petites contingences qui les l’ñme qui est l’objet de la connaissance de soi selon Platon n’est pas l’ñme psychologique, propre Ă  chacun, mais une Ăąme commune Ă  tous les hommes, une Ăąme si abstraite et universelle qu’elle se rapproche de la divinitĂ©. C’est ce que fait remarquer Jacques Brunschwig 1929 – 2010 dans un article consacrĂ© Ă  l’allĂ©gorie de la caverne Il y a au moins un aspect nĂ©gatif commun Ă  la recherche de l’Alcibiade en vue du soi vĂ©ritable et celle de la RĂ©publique [long ouvrage dont la partie centrale a Ă©tĂ© Ă©crite plusieurs annĂ©es aprĂšs l’Alcibiade] en vue de l’ĂȘtre vĂ©ritable, c’est que ni l’un ni l’autre n’attribuent un quelconque rĂŽle aux faits particuliers concernant les individus, ces deux recherches sont des exercices de dĂ©personnalisation profondĂ©ment Brunschwig, Revisiting Plato’s Cave », p. 170Notons enfin Ă  destination des philosophes dĂ©butants qui, aprĂšs la lecture de cet article, se trouveraient enflammĂ©s d’un soudain dĂ©sir d’introspection, que Platon a changĂ© de conception concernant la propĂ©deutique la plus adaptĂ©e Ă  l’éducation du philosophe. Dans la RĂ©publique, ce sont les mathĂ©matiques qui ont remplacĂ© la connaissance de soi. D’une formule l’autre Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » a remplacĂ© Connais-toi toi-mĂȘme ». PlutĂŽt que la contemplation impassible de l’ñme, les exercices de gĂ©omĂ©trie. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende !A lirePlaton, Alcibiade– Charmide– PhĂšdre– PhilĂšbeNous conseillons la traduction de L. Robin, hĂ©las surtout disponible en PlĂ©iadeP. Aubenque, La prudence chez Aristote, PUF, Paris, 2014 6Ăšme Ă©ditionJ. Bousquet, Inscriptions de Delphes », Bulletin de correspondance hellĂ©nique, Vol. 80, 1956J. Brunschwig, La dĂ©construction du Connais-toi toi-mĂȘme’ dans l’Alcibiade Majeur », in M. L. Desclos Ă©d., RĂ©flexions contemporaines sur l’antiquitĂ© classique, Grenoble, 1996.– Revisiting Plato’s Cave », Proceedings of the Boston Area Colloquium of Ancient Philosophy, No. 19, 2003, p. 170* Ces termes dĂ©signent deux grandes Ă©coles philosophiques antiques. Le stoĂŻcisme est nĂ©e Ă  la pĂ©riode hellĂ©nistique avec Chrysippe et ClĂ©anthe, et a connu un renouveau centrĂ© sur les seules questions morales et spirituelles Ă  l’époque romaine impĂ©riale, avec notamment EpictĂšte, SĂ©nĂšque et Marc-AurĂšle. La seconde nĂ©e sous l’Empire d’une relecture originale des textes platoniciens, aristotĂ©liciens et stoĂŻciens. Son fondateur est Plotin. Toutes deux transmettront de nombreux thĂšmes et idĂ©es Ă  la pensĂ©e chrĂ©tienne.

Laquestion que vous posez, MichĂšle, me donne l’impression que pour vous, l’ñme, « apparaĂźtrait », voire « entrerait » dans le corps, Ă  un moment donnĂ©. Il me semble que la Bible nous propose une autre façon de voir l’ĂȘtre humain. La Bible parle de la « chair », c’est-Ă -dire de l’ensemble formĂ© par le corps et l’ñme, pour dĂ©signer l’ĂȘtre humain dans sa

Annonce Depositphotos Ăąme perdue Les Ăąmes perdues sont des personnes qui sont spirituellement confuses. Pour une raison inconnue, ces personnes ont bloquĂ© le guide intuitif qui provient de leur soi supĂ©rieur. En faisant cela, elles se sont Ă©galement dĂ©connectĂ©es du sentiment de l’amour infini de l’univers, et cela conduit Ă  la lutte, Ă  la colĂšre et Ă  la tristesse. Par consĂ©quent , la vie d’une Ăąme perdue est trĂšs difficile. Si vous travaillez actuellement pour Ă©lever votre vibration et que vous suivez votre voie la plus Ă©levĂ©e, vous trouverez sans doute qu’il est difficile d’interagir avec les Ăąmes perdues. Ces personnes peuvent ĂȘtre trĂšs frustrantes car elles Ă©mettent une Ă©nergie vibratoire plus faible, et la façon dont elles interagissent avec les autres peut ĂȘtre rebutante. Annonce Cependant, si nous voulons aider ces personnes, nous devons agir avec sympathie, et non avec colĂšre et hostilitĂ©. Les Ăąmes perdues ont besoin d’un amour inconditionnel car elles en manquent cruellement. MĂȘme si cela peut parfois ĂȘtre difficile, l’amour et l’acceptation sont vraiment les seules choses que nous puissions offrir pour aider ceux qui se sont Ă©garĂ©s. Alors, voici trois symptĂŽmes d’une Ăąme perdue, et la meilleure façon pour nous de rĂ©agir afin de les aider 1. Une attitude dĂ©fensive Une Ăąme dite perdue est une personne qui fonctionne Ă  partir de son ego, pas de son soi supĂ©rieur. Comme les Ăąmes perdues sont en grande partie axĂ©es sur l’ego, elles ressentent souvent le besoin de dĂ©fendre leurs positions et affirment qu’elles ont toujours raison, et savent toujours tout mieux que les autres. MĂȘme quand on donne des conseils amicaux qui aideront rĂ©ellement une Ăąme perdue, celle-ci la rejettera immĂ©diatement avec un Oui, mais » suivi d’une liste de raisons pour lesquelles elle croit que ces conseils ne fonctionneront pas pour elle. Votre meilleure rĂ©action face Ă  cette attitude dĂ©fensive ? Acceptez. Ne vous engagez pas dans une discussion avec une Ăąme perdue, mĂȘme si vous sentez que vos conseils sont exactement ce dont elle a besoin. Rappelez-vous, les Ăąmes perdues bloquent leur guidance intĂ©rieure, de sorte qu’elles bloqueront trĂšs probablement les conseils bĂ©nĂ©fiques qu’on leur donne. Le mieux que vous puissiez faire est de donner vos conseils, puis de prendre du recul par rapport Ă  cette discussion et parler d’autre chose. Étonnamment, quand je l’ai fait dans le passĂ©, j’ai remarquĂ© que beaucoup de ces personnes m’ont ensuite dit Je me souviens quand tu m’as conseillĂ© de faire ceci ou cela, c’était vraiment de bons conseils ! ». Le truc avec les Ăąmes perdues, c’est qu’elles n’aiment pas qu’on blesse leur ego, donc si vous ne contestez pas leurs rĂ©futations, elles sont beaucoup plus susceptibles d’écouter vos conseils bien intentionnĂ©s car elles ne se sentent pas menacĂ©es par votre approche. 2 L’étroitesse d’esprit Souvent, les Ăąmes perdues ne seront pas intĂ©ressĂ©es par les gens qui ne pensent pas comme elles. Encore une fois, le soi supĂ©rieur est l’amour inconditionnel, et l’acceptation de tout. Si quelqu’un bloque l’amour inconditionnel de leur soi supĂ©rieur, elles seront incapables d’offrir un amour inconditionnel aux autres. Par consĂ©quent, elles ne donneront leur amour » qu’aux personnes qui se comportent d’une façon que leur ego approuve. Pour cette raison, les Ăąmes perdues que vous rencontrerez seront souvent des personnes qui sont intolĂ©rantes aux autres religions, sectaires, racistes, homophobes ou misogynes. La meilleure façon de rĂ©agir ? Si ce qu’elle dit est intolĂ©rable ou abusif envers les autres, dites-lui trĂšs gentiment que cela vous dĂ©range quand elle dit ce genre de choses puis parlez d’autre chose. Rappelez-vous, essayer de discuter avec une Ăąme perdue est toujours une perte de temps. Donnez votre opinion puis passez Ă  autre chose. Si vous ne la contredisez pas, vous aurez plus de chance de vous faire entendre. Annonce 3 Elles rĂ©pĂštent les mĂȘmes erreurs, encore et encore On peut tous rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes erreurs plusieurs fois pour en tirer une leçon dans la vie, mais avec une Ăąme perdue, le schĂ©ma se rĂ©pĂšte Ă  l’infini. On peut souvent voir une Ăąme qui est perdue passer d’un conjoint violent Ă  un autre, ĂȘtre brisĂ©e de façon chronique, ou mĂȘme ĂȘtre arrĂȘtĂ©e et incarcĂ©rĂ©e Ă  plusieurs reprises. Soyons clairs, personne n’est parfait, tout le monde peut faire des erreurs. Cependant, les erreurs rĂ©pĂ©tĂ©s des Ăąmes perdues sont trĂšs douloureuses et elles peuvent passer leur vie dans la tristesse. Votre rĂ©action ? Sachez, encore une fois, qu’une Ăąme perdue a rompu ses liens avec l’amour de l’univers, par consĂ©quent, elle ne sait pas comment prendre des dĂ©cisions fondĂ©es sur l’amour-propre. Elle a mĂȘme oubliĂ© comment prendre soin d’elle-mĂȘme. Ces personnes ne prennent pas de dĂ©cisions pour essayer de se faire du mal ou de faire du mal Ă  quelqu’un d’autre, mais plutĂŽt parce qu’elles sont devenues aveugles Ă  la guidance de l’univers. En fait, bien souvent, elles prennent de mauvaises dĂ©cisions parce qu’elles essaient de se distraire ou d’attĂ©nuer la douleur du vide qu’elles ressentent en Ă©tant spirituellement dĂ©connectĂ©es. S’il vous plaĂźt ne les jugez pas, ne les chĂątiez pas, et ne sous-estimez pas leur combat. Acceptez-les et aimez-les quand mĂȘme. Ce n’est pas autant que devez les laisser vous entraĂźner dans leurs tempĂȘtes chaotiques, mais faites-leur savoir que vous ĂȘtes lĂ  et que vous voulez le meilleur pour elles. Les aimer de loin compte quand mĂȘme ! Annonce En effet, il peut ĂȘtre trĂšs difficile de faire face Ă  une Ăąme perdue. Il peut ĂȘtre trĂšs dĂ©sagrĂ©able d’interagir avec elles Ă  cause de l’attitude dĂ©fensive, l’étroitesse d’esprit, et l’automutilation. Cela Ă©tant dit, il est bon de rappeler que nous suivons chacun notre voie, et nous avons tous la possibilitĂ© de voyager Ă  travers la vie de la façon que nous choisissons. Les Ăąmes perdues choisissent de suivre un chemin Ă©troit et c’est leur choix. Personne ne doit ĂȘtre obligĂ© de penser ou croire en quelque chose contre sa volontĂ©, et si nous voulons avoir la libertĂ© de choisir pour nous-mĂȘmes nous devons laisser les autres faire leurs choix, mĂȘme si nous sentons que ces choix sont dommageables et blessants. Nous devons parler de nos vĂ©ritĂ©s, mais nous ne devons pas ressentir le besoin de changer les pensĂ©es, les croyances et les actions des autres. En fin de compte, tout ce que nous pouvons vraiment faire pour les Ăąmes perdues du monde est de les accepter et de les aimer comme elles sont tout en Ă©tant les plus heureux, prospĂšres et en meilleure santĂ© possible. Si nous pouvons briller suffisamment, nous pouvons fournir assez de lumiĂšre pour aider une Ăąme perdue Ă  retrouver son chemin.
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Posted by ACADEMOS. >>>Entre foi et raison une rĂ©futation de l’humanisme athĂ©e PREMIERE PARTIE DEUXIEME PARTIE >>>Suite>>> Emmanuel AVONYO, op La raison et la foi semblent s’installer dans une suspicieuse rivalitĂ© et une conflictuelle mutualitĂ© depuis des millĂ©naires. L’explication rationnelle par la force des arguments paraĂźt dĂ©nier toute objectivitĂ© Ă  tout ce qui relĂšve du surnaturel et du mystique. En consĂ©quence, le domaine de la pensĂ©e rationnelle et objective est souvent prĂ©sentĂ© comme incompatible avec la croyance qui recĂšle un irrationnel et une subjectivitĂ© irrĂ©ductibles. Il convient tout de mĂȘme de se demander si la raison s’oppose vraiment Ă  la croyance religieuse. Depuis les origines, raison et croyance religieuse ne s’imbriquent-elles pas ? Ne vont-elles pas de pair dans les mythes, dans les cosmogonies comme en science thĂ©ologique ? En effet, raison et foi religieuse s’inscrivent dans la relation de complĂ©mentaritĂ© qui existe entre comprendre et croire, entre intelligence et foi. En dĂ©pit de l’abondante littĂ©rature disponible sur cette question, nous nous Ă©vertuerons encore Ă  montrer, dans le cadre de cette rĂ©flexion Ă  L’Academos, que sous certains rapports, raison et croyance religieuse s’opposent aussi comme le font l’objectif et le subjectif, le rationnel et l’irrationnel. Ce rapport devient davantage conflictuel lorsqu’une instance transgresse les frontiĂšres de l’autre ou cherche Ă  s’en affranchir. I. CROYANCE RELIGIEUSE ET FOI Avant de comparer raison et croyance religieuse, il nous paraĂźt opportun d’éclairer la lanterne sur les nuances de sens entre croyance et foi. Il est important de saisir les mots croyance et foi comme des expressions dont on peut faire usage dans un champ sĂ©mantique qui ne doit rien Ă  l’univers thĂ©ologique. De mĂȘme que Karl Jaspers parle de foi philosophique » comme adhĂ©sion Ă  une vĂ©ritĂ© fondamentale du fait de son inclination intellectuelle, l’on peut apprĂ©hender la croyance en tant qu’un mode particulier de connaissance. C’est dans ce sens que Bernard Lonegan affirmait que l’appropriation que l’on fait de son hĂ©ritage social, culturel et religieux est en grande partie une question de croyance [
la] connaissance que l’individu acquiert par lui-mĂȘme immanently generated knowledge, n’est qu’une faible portion de ce que tout homme civilisĂ© considĂšre savoir. Bernard Lonegan poursuit en disant qu’on oppose souvent science et croyance, mais en fait, la croyance joue un aussi grand rĂŽle en science que dans presque tous les autres secteurs de l’activitĂ© humaine [
] Je ne puis communiquer Ă  un autre ma facultĂ© de juger, mais je puis lui transmettre ce que j’affirme ou ce que je nie et il peut me croire Pour une mĂ©thode en thĂ©ologie, Paris, Cerf, 1978, p. 57-59. Cette prĂ©cision faite, il va de soi que ces deux termes appartiennent en gĂ©nĂ©ral au registre religieux . Ainsi croyance religieuse » et foi » sont des notions similaires, elles relĂšvent de la mĂȘme sphĂšre du sacrĂ© mais comportent des diffĂ©rences de contenu sĂ©mantique. Croire » credere, faire crĂ©dit Ă , c’est se fier Ă  un ĂȘtre sans vue directe, par un assentiment plus ou moins parfait. Ainsi, du fait de la finitude de l’homme, il est naturellement portĂ© vers un ĂȘtre transcendant qu’il considĂšre comme l’auteur de son existence c’est la croyance en la transcendance. Cette relation naturelle de l’homme en tant qu’animal religieux Ă  la transcendance s’appelle la croyance. Selon Maurice Blondel, citĂ© par AndrĂ© Lalande, la croyance est le consentement effectif et pratique qui complĂšte l’assentiment raisonnable donnĂ© Ă  des vĂ©ritĂ©s et Ă  des ĂȘtres dont la connaissance n’épuise pas leur plĂ©nitude intĂ©rieure[1].» Cette dĂ©finition de la croyance nous paraĂźt plus proche de la croyance religieuse et de la foi Ă  cause de l’évocation du consentement pratique et du contenu de l’assentiment. En effet, la croyance religieuse est un autre niveau de croyance, elle est l’expression de la nature religieuse de l’homme qui se matĂ©rialise par l’attachement Ă  une religion. Elle est un niveau faible de ce qu’on appelle foi ». Avoir la foi, disait Jaspers, c’est vivre inspirĂ© par l’Englobant et se laisser conduire par lui. C’est une nouvelle naissance que subit notre ĂȘtre dans l’acte transcendant[2]. La foi, comme une nouvelle naissance, est un acte d’adhĂ©sion Ă  un ĂȘtre suprĂȘme. La foi n’est pas simple relation croyante mais adhĂ©sion effective parce qu’elle fait intervenir un contenu constituĂ© de vĂ©ritĂ©s professĂ©es et de rites. La croyance en Dieu s’appelle la foi. La foi serait, selon Jean Paul II, la reconnaissance pleine et intĂ©grale de Dieu comme garant de la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e. Car le Dieu qui se fait connaĂźtre dans l’autoritĂ© de sa transcendance absolue apporte aussi des motifs pour la crĂ©dibilitĂ© de ce qu’il rĂ©vĂšle. Par la foi, l’homme donne son assentiment Ă  ce tĂ©moignage divin.»[3] En dĂ©pit de la mention claire de Dieu dans l’acte de foi ou la profession de foi, et malgrĂ© le fait que la relation Ă  la transcendance ne fait pas nĂ©cessairement d’un homme un croyant, croyance et foi ne s’opposent pas pour autant Ă  l’intĂ©rieur du croire. La foi prĂ©suppose la croyance par la lumiĂšre naturelle de la raison, elle implique la croyance religieuse, c’est-Ă -dire la croyance en un Etre supĂ©rieur dont le nom serait Absolu, Dieu, Allah
 La foi nĂ©cessite non seulement l’adhĂ©sion Ă  des vĂ©ritĂ©s Ă©tablies ou dogmes mais aussi une pratique religieuse ou cultuelle. Afin de mieux saisir cette relation d’intimitĂ©, il serait judicieux de se rĂ©fĂ©rer ici Ă  Pierre-Jean LabarriĂšre. Selon lui, croire, c’est engager d’un seul mouvement une foi et une croyance. L’articulation entre foi et croyance est en fait l’une des clefs de l’intelligence de l’acte du croire 
 La croyance est objet d’enseignement et se laisse juger sur la rectitude d’une formule ; la foi est chose plus intime, plus universelle aussi dans sa dimension de fondement sans mesure ; elle dĂ©signe une attitude, un dynamisme transformant marquĂ© de puissance crĂ©atrice.»[4] LabarriĂšre distingue croyance et foi qui procĂšdent toutes deux du croire. Il fait remarquer le rapport de la croyance Ă  la rectitude d’une formule et celui de la foi Ă  une attitude, Ă  un dynamisme crĂ©ateur. Il est clair que, pour LabarriĂšre, la foi ne se limite pas aux formules dans lesquelles elle se dit, qu’elle va jusqu’à la chose » qui lĂ  se trouve visĂ©e, elle franchit le pas qui mĂšne du vocable soigneusement poli Ă  la rĂ©alitĂ© fonciĂšre en elle-mĂȘme inaccessible. D’oĂč, selon lui, la plus grande universalitĂ© de la foi par rapport Ă  la croyance. Mais croyance et foi ne sont pas moins deux modalitĂ©s complĂ©mentaires du croire. Croyance religieuse et foi traduisent la mĂȘme rĂ©alitĂ© spirituelle, elles relĂšvent du mĂȘme domaine du croire et de la sphĂšre de la religion. Toutefois, considĂ©rer la croyance religieuse dans son rapport Ă  la foi, n’est-ce pas pointer en direction des niveaux de la manifestation de la raison humaine dans l’acte de foi et dans la croyance ? II. OBJECTIVITE DE LA RAISON ET SUBJECTIVITE DE LA FOI La raison est la facultĂ© de connaĂźtre Kant, de bien juger Descartes, de discerner le vrai et le faux, le bien et le mal, de raisonner discursivement, de combiner des concepts et des propositions[5]. A ce titre, elle est considĂ©rĂ©e comme le propre de l’homme. C’est la facultĂ© qui permet Ă  l’homme d’atteindre naturellement certaines vĂ©ritĂ©s sans se faire aider des lumiĂšres de la foi. On appelle encore raison l’intelligence en tant qu’elle est capable de mener des raisonnements ou pour autant qu’elle joue conformĂ©ment Ă  ses lois et Ă  ses principes[6]. La raison est alors prĂ©sentĂ©e comme le domaine de la connaissance objective, de la connaissance explicable par des lois universelles alors que la croyance religieuse, cultuelle ou mythique peut ĂȘtre subjective. Kant permet toutefois de nuancer ces propos. La croyance selon Kant est un fait de notre entendement susceptible de reposer sur des principes objectifs, mais qui exige aussi des causes subjectives dans l’esprit de celui qui juge.»[7] Lorsque la croyance est communicable et valable pour toute raison humaine, elle s’appelle conviction. Dans le cas contraire, elle s’appelle persuasion. Dans le vocabulaire spĂ©cifiquement religieux la conviction est synonyme de foi[8]. Que la croyance puisse avoir des fondements subjectifs et objectifs, que la foi soit communicable, cela n’en fait pas pour autant des donnĂ©es objectives. Du point de vue de Kant, la croyance comme valeur subjective du jugement s’appelle foi seulement au deuxiĂšme degrĂ© d’assentiment oĂč elle est insuffisante objectivement mais suffisante subjectivement. Si elle Ă©tait suffisante objectivement et subjectivement, la croyance serait un savoir. Cette prĂ©cision notionnelle faite, nous pouvons soutenir que la croyance religieuse est de l’ordre du surnaturel, qu’elle est une expĂ©rience subjective, un Ă©tat de profonde conviction, une adhĂ©sion individuelle, un assentiment personnel et parfait qui exclut le doute. Exclure le doute, n’est-ce pas aussi ne point admettre d’autocritique ou de critique extĂ©rieure ? S’il est avĂ©rĂ© que la foi jouit d’une autonomie subjective sans cependant avoir le caractĂšre d’évidence contraignante et le degrĂ© de communicabilitĂ© du savoir rationnel, nous comprenons pourquoi elle serait rĂ©fractaire Ă  la critique tout en y demeurant vulnĂ©rable. Peut-ĂȘtre parce que la critique l’affaiblit en exposant ses failles. C’est le sentiment que l’on a en lisant Karl Jaspers qui Ă©crivait Ă  juste titre L’amer regret de ma vie, passĂ©e Ă  rechercher la vĂ©ritĂ©, c’est que sur des points dĂ©cisifs, ma discussion avec les thĂ©ologiens s’arrĂȘte ils se taisent, ils Ă©noncent quelque formule incomprĂ©hensible, ils parlent d’autre chose, ils avancent une assertion comme absolue, ils m’encouragent amicalement
 En somme, ils ne s’intĂ©ressent pas vraiment au dĂ©bat. Un vĂ©ritable dialogue exige pourtant que tout article de foi puisse ĂȘtre examinĂ© et contestĂ© »[9]. S’il peut ĂȘtre objectĂ© Ă  Karl Jaspers que la thĂ©ologie se veut une discipline rationnelle qui n’est pas hostile aux dĂ©bats sur Dieu, son point de vue a le mĂ©rite de montrer que les articles de foi sont souvent postulĂ©s et paraissent parfois indĂ©montrables par la raison. Ils relĂšvent plus de la conviction et de l’assentiment parfait que de l’évidence d’une thĂšse irrĂ©futable. Le dĂ©bat en science thĂ©ologique est bien canalisĂ© et soumis Ă  des conditions prĂ©alables de foi. La foi rejette le doute et part d’une adhĂ©sion ferme Ă  son objet. Ainsi, la communication interpersonnelle en matiĂšre de thĂ©ologie semble inciter la raison Ă  s’ouvrir Ă  la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e afin d’en accueillir le sens profond. Il s’agit d’abord de croire pour ensuite comprendre. Le refus de la critique et le caractĂšre subjectif de la foi se complĂštent ici comme la discursivitĂ© de la raison et l’objectivitĂ© rationnelle. Selon cette considĂ©ration, le subjectif dans la foi ne s’apparente-t-il pas Ă  l’irrationnel ? La position de Karl Jaspers n’est pas isolĂ©e. Un point de vue similaire est rapportĂ© par Paul Valadier qui affirme qu’un vieux prĂ©jugĂ© rationaliste tient pour acquis, et tel l’un des indĂ©racinables prĂ©jugĂ©s, que la foi religieuse est saut dans le vide, irrationalitĂ©, crĂ©dulitĂ© et pas seulement croyance, bref naĂŻvetĂ© Ă  quoi un esprit bien fait et droitement conduit se doit d’échapper.»[10] Si ce jugement peut paraĂźtre singulier ou sans appel, elle n’invite pas moins Ă  reconnaĂźtre que le mĂ©canisme de la croyance religieuse ne peut pas toujours ĂȘtre justifiĂ© rationnellement et requĂ©rir l’assentiment de tous. Il est effectivement difficile d’expliquer par exemple le mystĂšre chrĂ©tien de l’incarnation Ă  des non croyants. Dans le cas particulier des dogmes, l’on peut reprocher Ă  la foi une certaine irrationalitĂ©, voire une crĂ©dulitĂ© naĂŻve. Si tant est qu’il n’est pas aisĂ© d’admettre qu’il puisse y avoir conception sans rencontre sexuelle entre l’homme et la femme, il est tout aussi malaisĂ© de croire Ă  une conception sans semence masculine. Ce qui prĂ©cĂšde permet d’établir que la raison objective s’oppose bien souvent et clairement Ă  la croyance religieuse, elle paraĂźt ĂȘtre un frein Ă  cette derniĂšre. Il y a comme une contradiction interne qui empĂȘche la foi de se laisser irradier complĂštement par les lumiĂšres de la raison sans livrer ses armes. Et selon la foi, c’est la raison naturelle qui doit accepter les lumiĂšres de la foi. L’opposition est inĂ©vitable. NĂ©anmoins, l’on pourra encore objecter Ă  Jaspers et surtout Ă  Valadier que tout ce que nous sommes incapables d’établir rigoureusement ou d’expliquer clairement n’est pas irrationnel. Si des formes de croyances peuvent ĂȘtre dites irrationnelles, c’est simplement Ă  cause du fait qu’elles n’obĂ©issent pas Ă  la logique de la raison rationnelle », et qu’elles s’opposent au rationnel tel que les LumiĂšres l’entendaient. En matiĂšre de foi, n’est-ce pas le cƓur qui sent Dieu, comme l’affirme Pascal ? Ne dirait-on pas en pastichant Pascal que la foi a sa raison que la raison ignore ? LIRE LA SUITE>>> La suite de cet article tentera d’établir ou de rĂ©futer le caractĂšre irrationnel ou non rationnel de la foi. Elle s’appesantira enfin sur la complĂ©mentaritĂ© entre croyance religieuse et raison. <<< Entre foi et raison une relecture des critiques de la religion Peut-on rĂ©inventer le concept de dĂ©veloppement ? _________________________________________________________________________ [1] ANDRE LALANDE Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, PUF, 1991, pp. 198-199. [2] KARL JASPERS, La foi philosophique, Paris, Plon, 1953, pp. 24-25. [3] JEAN PAUL II, Fides et Ratio, n°14. [4] PIERRE-JEAN LABARRIERE, Croire et comprendre, Approche philosophique de l’expĂ©rience chrĂ©tienne, Les Ă©ditions du Cerf, Paris, 1999, p. 88. [5] ANDRE LALANDE, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, PUF, 1991, pp. 877-878. [6] JACQUES MANTOY, Les 50 mots-clĂ©s de la philosophie contemporaine, Privat, 1971, pp. 89-90. [7] EMMANUEL KANT, Critique de la raison pure, trad. fr. A. Tremesaygues et B. Pacaud, Paris, PUF, 2004, p. 551. [8] ANDRE COMTE-SPONVILLE, L’Esprit de l’athĂ©isme, Albin Michel, 2006, p. 81. [9] KARL JASPERS, La foi philosophique, Paris, Plon, 1953, p. 105. [10] PAUL VALADIER, Un philosophe peut-il croire ? Paris, Editions CĂ©cile Defaut, 2006, p. 9. Ceque je vous dis lĂ  ne sont point des chansons; Et vous devez du coeur dĂ©vorer ces leçons. Si votre Ăąme les suit et fuit d'ĂȘtre coquette, Elle sera toujours, comme un lis, blanche et nette; Mais, s'il faut qu'Ă  l'honneur elle fasse un faux bond, Elle deviendra lors noire comme un charbon; Vous paraĂźtrez Ă  tous un objet effroyable, Et vous irez un jour, vrai partage du diable Les citations d’Einstein, Ă  chacun la sienne ! Tout le monde, Ă  coup de citations, veut avoir Albert Einstein de son cĂŽtĂ©, ce qui est comprĂ©hensible, et le dĂ©bat science et religion ne fait pas exception. Les citations d’Einstein ne manquent pas, pas toujours authentiques et apparemment contradictoires, lancĂ©es d’un camp vers l’autre. Bien entendu, chaque partie semble indiffĂ©rente aux citations qui s’opposent Ă  son point de vue, ce qui permet au ping-pong de citations de durer. Un livre publiĂ© par Princeton Press en 2010 pourrait aider. The Ultimate Quotable Einstein est la quatriĂšme Ă©dition d’un recueil de citations rassemblĂ©es par les gens de Princeton sur divers sujets. Einstein Ă©tait Ă  l’Institut des Etudes AvancĂ©es de Princeton de 1933 Ă  sa mort en 1955. C’est donc un bon endroit pour rassembler ses citations. Le livre est l’Ɠuvre d’Alice Calaprice, une allemande spĂ©cialiste d’Einstein qui vit Ă  Princeton depuis les annĂ©es 1970[1], lorsqu’elle a commencĂ© Ă  travailler sur le sujet. Qu’y trouvons-nous comme citations sur Dieu » ? Voici quelques exemples montrant ce que le savant Ă©tait, et ce qu’il n’était pas. Il semble qu’il ne rentre facilement dans aucune case. Je reproduis les rĂ©fĂ©rences telles qu’elles apparaissent dans le livre. Certaines citations sont Ă  double tranchant, je les mentionne donc deux fois. Il y en plus, mais je pense que celles-ci capturent l’essentiel. Einstein n’était pas un thĂ©iste au sens abrahamique Je ne peux concevoir un Dieu personnel qui influencerait directement les actions des individus. À M. Schayer, 1er aoĂ»t 1927. CitĂ© dans Dukas et Hoffmann, Albert Einstein, the Human Side, 66, et dans la nĂ©crologie d’Einstein du New York Times du 19 avril 1955. Archives Einstein 48-380. Je [ne crois pas] en un Dieu qui se prĂ©occupe du destin et des actes de l’humanitĂ©. RĂ©ponse Ă  un tĂ©lĂ©gramme de Rabbi Harbert S. Goldstein’s, New York Times, 25 Avril 1929. Je suis parvenu Ă  une profonde religiositĂ© qui a toutefois connu une fin abrupte Ă  l’ñge de 12 ans. À la lecture d’ouvrages scientifiques populaires, j’ai rapidement Ă©tĂ© convaincu que beaucoup d’histoires bibliques ne pouvaient pas ĂȘtre vraies. Ecrit en 1946 pour “Notes Autobiographique”, 3-5. L’idĂ©e d’un Dieu personnel m’est totalement Ă©trangĂšre et me semble mĂȘme naĂŻve. A Beatrice Frohlich, 17 dĂ©cembre 1952. Einstein Archives, 59-797. Einstein n’était pas athĂ©e Voici les citations pour s’en convaincre Je ne suis pas athĂ©e. Je ne sais pas si je peux me dĂ©finir comme panthĂ©iste. Le problĂšme est trop vaste pour nos esprits limitĂ©s. En rĂ©ponse Ă  la question Croyez-vous en Dieu ? » Dans un entretien avec Vierek Qu’est-ce que la vie signifie pour Einstein », Saturday Evening Post. 26 octobre 1929. RĂ©imprimĂ© dans Viereck, Glimpse of the Great, 447. Face Ă  une telle harmonie dans le cosmos, que je suis capable d’identifier avec mon esprit humain limitĂ©, il y a encore des gens qui disent qu’il n’y a pas de Dieu. Mais ce qui m’énerve vraiment, c’est qu’ils me citent pour soutenir de tels points de vue. Dit au diplomate et auteur allemand anti-nazi, Hubertus zu Löwenstein, vers 1941. Citation d’Einstein dans son livre, Towards the Further Shore Londres, 1968, 156. Quand Einstein dit ce qu’il Ă©tait Voici une petite synthĂšse des citations d’Einstein Ă  propos de ses rapports avec Dieu la religion Ma conception de Dieu vient de la conviction profonde d’une intelligence supĂ©rieure qui se rĂ©vĂšle dans le monde connaissable. En termes courants, on peut le dĂ©crire comme panthĂ©iste » Spinoza En rĂ©ponse Ă  la question Quelle est votre conception de Dieu ?», 14 dĂ©cembre 1922, pour le magazine japonais Kaizo 5, no. 2 1923, 197. RĂ©imprimĂ© dans Ideas and Opinions, 261-262. Ma religion consiste en une humble admiration de l’esprit infiniment supĂ©rieur qui se rĂ©vĂšle dans le peu que nous pouvons comprendre du monde connaissable. À M. Schayer, le 1er aoĂ»t 1927. CitĂ© dans Dukas et Hoffmann, Albert Einstein, the Human Side, 66, et dans sa nĂ©crologie dans le New York Times du 19 avril 1955. Archives Einstein 48-380. Je crois en le Dieu de Spinoza, qui se rĂ©vĂšle Ă  l’harmonie des lois du monde. En rĂ©ponse au tĂ©lĂ©gramme du rabbin Harbert S. Goldstein, publiĂ© dans le New York Times, le 25 avril 1929. Je ne sais pas si je peux me dĂ©finir comme panthĂ©iste. Le problĂšme en cause est trop vaste pour nos esprits limitĂ©s. En rĂ©ponse Ă  la question Croyez-vous en Dieu ? » Dans un entretien avec Vierek Qu’est-ce que la vie signifie pour Einstein », Saturday Evening Post. 26 octobre 1929, rĂ©imprimĂ© dans Viereck, Glimpse of the Great, 447. Ma position concernant Dieu est celle d’un agnostique. À M. Berkowitz, 25 octobre 1950. Archives Einstein 59-215. Conclusion, une citation d’Einstein sur Dieu ou la religion peut en cacher une autre Einstein est-il de votre cĂŽtĂ© ? il vous faudra certainement occulter certaines citations pour vous en persuader Si vous ĂȘtes chrĂ©tien, comme moi, et que vous souhaitez enrĂŽler Einstein en religion, vous devrez oublier volontairement qu’il affirma par exemple L’idĂ©e d’un Dieu personnel m’est totalement Ă©trangĂšre et me semble mĂȘme naĂŻve. Si vous ĂȘtes athĂ©e et que vous souhaitez enrĂŽler Einstein, vous devrez oublier volontairement qu’il affirma par exemple Ce qui m’énerve vraiment, c’est qu’ils me citent pour soutenir de tels points de vue. À moins que vous ne soyez une sorte de panthĂ©iste prudent, il n’est pas sĂ»r qu’Einstein soit de votre cĂŽtĂ©. Notes [1] Son mari, Frank Calaprice, est professeur Ă  la facultĂ© de physique Ă  Princeton. Lasolution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre A. CodyCross Solution pour CROYANCE QUE TOUT OBJET A UNE ÂME de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle La 9Ăšme Ă©dition de la Semaine de la Pop Philosophie porte sur le thĂšme de la croyance. A cette occasion, Serge Goldman intervient et Ă©tudie la croyance Ă  la lumiĂšre des neurosciences. Catherine Laurent Des croyantes lors de priĂšres au monastĂšre de Geghard prĂšs de Yerevan, en ArmĂ©nie, le 4 septembre 2017. Catherine Laurent Si la neuroscience est en mesure de rĂ©pondre Ă  cette question, elle fait de la croyance une fonction mentale comme une autre, un attribut de la pensĂ©e qui n'a rien de plus mystĂ©rieux que la mĂ©moire, le langage ou le calcul. Mais le mystĂšre n'est pas lĂ , il se cache dans la question elle-mĂȘme comment peut-on imaginer que la science du cerveau puisse nous Ă©clairer sur la croyance, alors que science et croyance semblent appartenir Ă  des mondes hermĂ©tiquement Ă©trangers l'un Ă  l'autre? La science chasse les croyances; les croyances dĂ©nient Ă  la science le pouvoir de traiter ce sur quoi elles portent, que ce soient l'existence de Dieu ou l'immortalitĂ© de l'Ăąme. Du coup, forcer la rencontre de la neuroscience et de la croyance devient trĂšs attrayant; l'affiche annonçant l'affrontement d'adversaires aussi irrĂ©conciliables ne peut qu'attirer du monde. Commençons par la prĂ©sentation des protagonistes. À ma gauche, la neuroscience, fille de la science qui applique la mĂ©thode expĂ©rimentale pour construire un modĂšle cohĂ©rent du cerveau. Ce modĂšle se doit de dĂ©crire les rapports du cerveau avec les nombreuses fonctions qu'il assure, depuis la perception, le traitement et la mĂ©morisation des signaux des mondes extĂ©rieur et interne, la dĂ©cision et l'action, la communication avec autrui, jusqu'Ă  une sĂ©rie de fonctions plus Ă©laborĂ©es qui culminent en une instance unifiĂ©e, encore secrĂšte et donc sacralisĂ©e, la conscience. À ma droite, la croyance, un processus mental par lequel se forme une adhĂ©sion complĂšte, inconditionnelle et sans restriction, Ă  des perceptions ou des Ă©laborations intellectuelles non vĂ©rifiĂ©es ou non vĂ©rifiables. La croyance peut porter sur des faits anodins, plus ou moins prĂ©cis et personnels, sur des notions partagĂ©es qui influencent les rapports familiaux, sociaux et politiques, et sur des Ă©difications qui rĂ©pondent Ă  toute sorte de questions existentielles, dont celle du "qui suis-je en tant qu'ĂȘtre douĂ© de conscience?". L'enjeu de la confrontation est bien sĂ»r l'objet commun et disputĂ©, la conscience. L'une veut ramener le trophĂ©e dans le camp des purs produits biologiques, objet complexe certes, mais dĂ©codable comme l'est tout objet de la nature. L'autre confĂšre Ă  la conscience des dimensions qui interdisent de la cerner; elle l'associe Ă  des concepts tels que l'Ăąme qui la dĂ©tachent de contingences physiques et biologiques. DĂšs que la neuroscience s'est mise Ă  l'Ă©tude de la conscience —le trĂ©sor mis en jeu—, la croyance s'est infiltrĂ©e au cƓur de son adversaire. C'est ainsi que les neuroscientifiques qui partent Ă  l'assaut de la conscience s'abandonnent aux dĂ©lices de la croyance ils croient la conscience humaine capable d'embrasser un sujet de connaissance qui l'inclut elle-mĂȘme. La neuroscience quant Ă  elle aborde la rencontre en adoptant sa stratĂ©gie traditionnelle; elle dissĂšque la croyance pour en isoler les diffĂ©rentes formes et soumet chacune d'elles au gril de l'expĂ©rimentation. PremiĂšre constatation aucun de nos sens ne fournit une reprĂ©sentation infaillible de la rĂ©alitĂ©; ce que nous percevons est soumis Ă  des illusions, des distorsions, et le souvenir que nous en gardons peut ĂȘtre transformĂ©, simplifiĂ© ou perdu. La partie du cerveau qui a connu le plus fort dĂ©veloppement chez l'homme est le lobe frontal du cortex, c'est lui qui gĂšre l'incertitude et le doute. Au sein de ce lobe se situe une aire qui confronte de nouvelles donnĂ©es aux connaissances acquises, et aux anticipations, dĂ©cisions et valeurs affectives qui leur sont attachĂ©es. Dans une optique neuroscientifique, la forme Ă©lĂ©mentaire de la croyance peut ĂȘtre vue comme un abandon du passage par le processus de mise en perspective et de mise Ă  l'Ă©preuve. Elle fixe qu'une perception, ou une information transmise sont vraies, en faisant l'Ă©conomie de sa remise en question. Elle nous Ă©pargne des efforts et elle participe ainsi Ă  la bonne gestion de nos "forces neuronales" et donc Ă  notre bien-ĂȘtre mental. GĂ©nĂ©ralement, cette forme de croyance n'a de consĂ©quences que sur ce que l'on appelle la vie de tous les jours. Mais lorsqu'un large groupe d'individus adopte une croyance Ă  propos des mĂȘmes faits, son influence sur des populations entiĂšres peut ĂȘtre importante, l'intĂ©rĂȘt rĂ©cent pour les "fake news" le prouve. Certaines croyances sont collectives, sans ĂȘtre le rĂ©sultat d'une diffusion "virale" d'informations ponctuelles. Il s'agit des croyances qui ont Ă©mergĂ© dans une communautĂ© pour rĂ©soudre un large Ă©ventail de doutes; elles s'y sont implantĂ©es pour former un ensemble partagĂ© et cohĂ©rent. On entre lĂ  dans le domaine des "grandes croyances", parmi lesquelles la croyance en Dieu qui libĂšre de maniĂšre universelle et efficace de nombreux doutes existentiels. Et cette croyance religieuse a Ă©tĂ© sondĂ©e par l'expĂ©rimentation neuroscientifique. Des Ă©tudes ont comparĂ© l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale d'individus croyants et non croyants; d'autres Ă©tudes ont scrutĂ© l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale au cours de pratiques religieuses —la priĂšre, la mĂ©ditation— ou en bloquant par des champs magnĂ©tiques l'activitĂ© de certaines rĂ©gions cĂ©rĂ©brales pour tester leur rĂŽle dans la croyance. De ces expĂ©riences, il ressort que la croyance pourrait mettre en jeu certaines rĂ©gions cĂ©rĂ©brales particuliĂšres, ou plus exactement certains rĂ©seaux corticaux. Mais ces rĂ©gions ne sont pas uniquement en charge des processus de la croyance, elles ne lui sont pas spĂ©cifiques. La neuroscience n'a pas isolĂ© un "noyau cĂ©rĂ©bral de la croyance" dont l'activitĂ© ferait que l'on croit ou que l'on ne croit pas, un noyau qui s'allumerait lorsque notre activitĂ© mentale se teinte temporairement de mysticisme ou de religiositĂ©. En effet, les rĂ©gions pointĂ©es par ces Ă©tudes sur la croyance ont aussi d'autres fonctions, telles que la gestion de l'incertitude et la rĂ©solution des conflits internes, Ă©voquĂ©es plus haut. Un rĂ©seau neuronal que ces Ă©tudes ont Ă©galement mis en Ă©vidence est impliquĂ© dans la reprĂ©sentation que nous nous faisons de l'activitĂ© mentale d'autrui. Ce lien de la croyance religieuse avec cette fonction essentielle de la vie sociale —une fonction qui a pris le nom de ThĂ©orie de l'Esprit Theory of Mind— n'est pas Ă©tonnant. Pour imaginer son rĂŽle dans le processus de croyance, il suffit de penser aux facultĂ©s que l'on prĂȘte Ă  Dieu dans la plupart des religions, en particulier celles de nous lire de l'intĂ©rieur, d'orienter nos choix et nos actions, en accord avec le destin qu'Il nous a fixĂ©. Dans ce rĂŽle, Dieu est en quelque sorte une instance interne, comme l'image que la ThĂ©orie de l'Esprit constitue en nous pour reprĂ©senter la pensĂ©e d'autres que l'on veut comprendre. Bien sĂ»r d'autres rĂ©vĂ©lations nous attendent, la rencontre entre la neuroscience et la croyance en est Ă  ses rounds d'observation. La suite promet du spectacle. Semaine de la Pop Philosophie Semaine de la Pop Philosophie À voir Ă©galement sur Le HuffPost . 150 490 128 62 100 400 74 51

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